Le sort de l’Afrique est désormais fixé, et l’on sait à quoi s’en tenir.
La patate chaude sur la table de Macron. La question de la dévaluation du Franc Cfa était au cœur des discussions du sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) tenu vendredi 23 décembre à Yaoundé. Alors que nombre d’économistes avancent que cette dévaluation est nécessaire pour atténuer les effets de la crise qui frappe de plein fouet la sous-région, les représentants des six pays membres ont finalement opposé un « non » catégorique. Décryptage
Derrière le protocole et les discussions bilatérales convenues entre, d’un côté, Macron-Ouattara, et, de l’autre, Macron-Sall, personne n’a su que les visites d’Alassane Ouattara, le Président ivoirien, et de Macky Sall, le Président sénégalais, étaient liées.
Les déclarations communes qui ont suivi reprennent les éléments de langage habituels de la diplomatie : liens historiques, amitié partagée, coopération renforcée dans tous les domaines, mais rien n’a été dit sur un autre sujet de ces rencontres et la préoccupation majeure du Président français et des deux Chefs d’État africains.
Pendant que des médias entretiennent la « fake new » d’une rivalité entre Ouattara et Sall, le Président ivoirien et le Président sénégalais, en lien avec la France, avancent la main dans la main, dans un souci d’étroite coopération, sur le sujet principal des rencontres à l’Elysée, la situation économique des deux « zones franc » : l’UEMOA (l’Union économique et monétaire ouest-africaine qui comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo ), créée en 1994 sur les fondements de l’Union monétaire ouest-africaine, elle-même créée en 1973 ; la CEMAC (la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale qui réunit le Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad).
Un rapport du Trésor public français, transmis au président Emmanuel Macron, recommande une unification des comptes des opérations des zones CEMAC et UEMOA, afin d’éviter une dévaluation de la monnaie utilisée en Afrique Centrale, à une parité qui serait désormais fixée 1300 FCFA pour un Euro.
Telle est la raison des rencontres entre Macron et Ouattara et Macron et Macky Sall.
Les Présidents ivoirien et sénégalais partagent le même point de vue : pas de dévaluation de FCFA de l’Afrique centrale, malgré une situation critique. La CEMAC est-elle à l’abri d’une dévaluation de sa monnaie ?
Quant à ceux qui prétendent qu’il faut abandonner le CFA et créer sa propre monnaie unique, ou revenir aux monnaies nationales pour régler le problème, ils font fi des réalités économiques. Il suffit de regarder la situation du dollar du Zimbabwe, la monnaie la plus faible au monde. L’idéologie et les réalités économiques ne font pas bon ménage.
L’avenir du FCFA en Afrique centrale : tel était le sujet qui explique les visites, au même moment, d’Alassane Ouattara et de Macky Sall chez Macron. Tous les autres sujets abordés, – lutte contre le terrorisme, coopération économique, stabilité politique dans les deux sous-régions -, sont certes très importants, mais ils s’inscrivent dans un ordre du jour habituel.
Source : eburnienews
Ce commentaire fait honte et scandalise tous ceux qui ont une petite dignité encore et un bon sentiment pour l’Afrique. Celui qui a fait cette rédaction n’est qu’un sous marin du système France-Afrique. Vous voulez dire que parce que la France propose la dévaluation du FCFA de la CEMAC, alors le débat de l’abandon du système CFA actuel est nul et non avenu. Vous voulez dire que parce que la monnaie du Zimbabwe est la « plus faible au monde », alors le FCFA est bon pour l’Afrique. Quelle analyse plate et honteuse ! Vous ne dites rien de sensé dans tout cela. Nous ne voulons plus de cette monnaie telle qu’elle est gouvernée aujourd’hui. Nous voulons non seulement que la monnaie change de nom mais qu’elle soit frappée en Afrique et en plus nous ne voulons plus de cette fausse parité à l’euro si c’est pour passer chaque vingt an du kit au double en faveur de cette France diabolique. Nous voulons une monnaie africaine, frappée en Afrique, Gérée par les africains et utile à la relance et à la consolidation de l’économie africaine. Que notre monnaie soit soutenue par notre économie. C’est clair ?