Urgent : Djibo Leyti Kâ décédé

Né à Linguère (Région de Louga) le 21 février 1948, il fait ses études à la Faculté de droit et de sciences économiques de l’Université de Dakar, puis à l’École nationale d’administration de Dakar. 
  
En 1977 il succède à Moustapha Niasse dans le cabinet du président Léopold Sédar Senghor. Il sera le dernier Directeur de cabinet de Senghor1. 
  
Après l’accession d’Abdou Diouf à la présidence de la République en 1981, il est ministre sans interruption jusqu’en 1996 et occupe successivement les fonctions suivantes : 
  
1981 à 1988 – Ministre de l’Information et des Télécommunications dans le gouvernement de Habib Thiam, en remplacement de son oncle Daouda Sow2. En 1983, il garde son poste dans le gouvernement de Moustapha Niasse; 
1988 à 1990 – Ministre du Plan et de la coopération ; 
1990 à 1991 – Ministre de l’Éducation nationale ; 
1991 à 1993 – Ministre des Affaires étrangères ; 
1993 à 1995 – Ministre de l’Intérieur. 
On le considère alors comme un successeur potentiel du président Abdou Diouf. C’est sur ces entrefaites qu’il est limogé du gouvernement. À l’issue des renouvellements qui doivent entériner le choix de son dauphin par la création d’un poste de premier secrétaire du Parti socialiste (PS), en 1996, le président Diouf le préfère à son rival Ousmane Tanor Dieng. 
  
Avec dix autres camarades, il crée le courant du Renouveau démocratique au sein de leur parti. Injustement traité par la nouvelle direction du parti, il entre en rébellion ouverte… 
  
Il démissionne du parti et porté par la coalition des partis Union pour le socialisme et la démocratie (USD) de Doudou Sarr et Mahmoud Saleh et Jëf-Jël de Talla Sylla, il enlève onze sièges sur les 140 que comptait alors l’Assemblée nationale lors des élections législatives de 1998. 
  
Il se classe quatrième à l’élection présidentielle de 2000, avec 7,1 % des voix au premier tour. Au deuxième tour, il apporte son soutien au candidat Abdou Diouf. Son parti vole en éclats. C’en était fait des ambitions présidentielles de celui à propos duquel tout le monde s’accordait à prédire le meilleur au vu de sa compétence avérée tout au long de son passage à la tête des divers départements ministériels du Sénégal. 
  
L’ancien secrétaire général de l’ONU, Boutros Boutros-Ghali a voulu en faire son directeur de cabinet. 
  
En 2004 il est nommé ministre de l’Économie maritime par le président Abdoulaye Wade. 
  
Le 5 juillet 20073 il devient ministre d’État, ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de rétention et des Lacs artificiels dans le gouvernement de Cheikh Hadjibou Soumaré. 
  
Il est l’artisan de la réconciliation sénégalo-mauritanienne après les événements fratricides de 1989.
 

1 COMMENTAIRE

  1. Le 5 juillet 20073 il devient ministre d’État, ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de rétention et des Lacs artificiels dans le gouvernement de Cheikh Hadjibou Soumaré. A rectifier

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