Démission de Me Wade, Dialogue national… Macky Sall se prononce pour la première fois

Senegal's President Abdoulaye Wade (L) accompanied by his Prime Minister Macky Sall as they await on the tarmac to greet Rwandan President Paul Kagame who arrived for a 3 day visit in Dakar. AFP PHOTO SEYLLOU (Photo credit should read SEYLLOU DIALLO/AFP/Getty Images)

Pour la première fois le président Macky Sall s’est exprimé au sujet de la démission de l’ancien président Abdoulaye Wade de l’Assemblée nationale. Outre la démission de Me Wade, Macky Sall a réitéré son appel au Dialogue, lancé le 02 septembre, à la prière de la fête de la Tabaski 2017. 

« Je ne regrette pas que le président Abdoulaye Wade n’ait pas siégé parce que je pense que pour ce qu’il a incarné dans le pays, pour son rôle politique, ses fonctions antérieures, je pense qu’il peut continuer à donner de l’inspiration à ses partisans et même au pays sans siéger à l’Assemblée nationale », a indiqué mardi le chef de l’Etat en marge de l’Assemblée générale annuelle Africa 50, la plateforme panafricaine d’investissement dans les infrastructures.

Le chef de l’Etat qui honorait de sa présence à cet événement qui réunit 23 pays africains actionnaires de la Banque africaine de dévéloppment (Bad), la banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) et la Bank Al-Maghrib (Bam), a lance un message fort à l’endroit des nouveaux parlementaires.

Pour le président Sall, le Sénégal est engagé dans  une voie pour le développement économique social. « Pour l’inclusion, il faut que les députés de cette 13e Législature apportent leurs contributions à travers les nouvelles missions du parlement.  N’oubliez pas qu’il y a moins de deux ans, j’avais proposé au référendum les renforcements des pouvoirs de l’Assemblée nationale avec notamment la possibilité désormais de faire l’évaluation des politiques publiques. L’Assemblée a toujours le pouvoir législative donc elle vote les lois et contrôle l’action du Gouvernement et aujourd’hui, elle pourra aussi faire l’évaluation des politiques et suggérer ce qui est bon ou ce qui n’est pas bon ou ce qu’il faut rectifier. Donc c’est une mission pleine et entière », a conseillé le président de la République.

Et d’ajouter: « Je souhaite qu’au-delà de l’adversité politique qui ne peut pas manquer mais que l’essentiel soit dans le développement du pays et qu’on ne perde pas cela ».

Profitant de cette sortie, le président Macky Sall est revenu sur son récent appel au Dialogue avec plus de détails. « Nous avons besoin de nous parler puisque nous avons forcement les sujets sur lesquels avant d’aller à l’élection présidentielle, il faut les régler. La question de statut du chef de l’opposition a été posée au niveau de la Constitution maintenant il faut discuter et en définir les modalités et passer à autres choses. Il faut également réglementer la participation aux élections. On a vu lors des Législatives avec 47 listes, le désordre que cela pose. On ne peut pas aller à la présidentielle avec autant de candidats », a-t-il renchéri.

En guise de conclusion, le président estime que l’opposition a le plein droit de poser dans le menu de la discussion d’autres sujets et « en toute responsabilité et en démocrate nous puissions discuter ».

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