Aliou Sall, frère du président de la République, a été nommé Dg de la Caisse de dépôt et de consignation. « L’institution la plus juteuse« , selon Momar Diongue qui s’exprimait sur la radio Sud-Fm. L’analyste politique d’alerter sur le « danger » de cette nomination.
« Après la formation du Gouvernement où on a vu qu’il a confié deux (2) des trois (3) ministères de souveraineté, en occurrence la Justice et l’Intérieur, à ses serviteurs les plus zélés. Il vient à nouveau de prendre l’institution la plus juteuse pour la donner à son frère. Est ce une façon de se donner les moyens politiques pour sa réélection?« , se demande l’analyste politique qui confie être tenté de croire en ce stratagème du président Sall.
« Figurez-vous que c’est cette Caisse de consignation de dépôts qui, aujourd’hui, gère les 20 et quelques milliards qui ont été récupérés par l’Etat, du patrimoine de Aïda Ndongue. Je trouve cela très indécent« , regrette Momar Diongue.
Un autre impact politique que cache cette nomination du frère du président Macky Sall et qui pourrait soulever un grand tollé, selon l’analyste politique, « c’est la Caisse de consignation et de dépôt qui recueille l’ensemble des cautions déposées par des candidats à une élection présidentielle. Figurez-vous qu’un Karim Wade qui jouit de ses droits civiques qui, demain, voudrait être candidat, qui dépose une caution à la caisse de consignations et de dépôts. Aliou Sall pourrait invalider sa candidature« , révèle M. Diongue.
Ce, parce que tout simplement, il risque, suivant la condamnation qui lui a été servie par la Crei, de voir le frère du Président de la République lui réclamer les 138 milliards qu’il doit à l’Etat du Sénégal.
« Vous imaginez un peu cet état de fait. Que Aliou Sall puisse, demain, après que Karim Wade eut déposé une caution, mettre la mains la dessus, comme quoi il doit à l’Etat du Sénégal 138 milliards, ça fait désordre. Et ça aura une conséquence politique très fâcheuse, que ce soit le frère du président de la République qui ait à invalider la candidature de quelqu’un comme Karim Wade« , poursuit le journaliste.
A cet effet, il est d’avis que le président de la Publique n’a pas mesuré l’impact politique, en prenant cette décision de nommer son frère à la tête de cette institution.