Dès sa première Constitution, le Sénégal s’est déclaré comme étant un pays provisoire tendant à l’unité africaine. Il y a d’ailleurs eu un premier Accord d’Union avec l’ex-Soudan Français ( actuel Mali) et le Dahomey ( actuel Bénin), pays d’origine de Kémi Séba.
En se permettant de l’expulser pour délit d’opinion, le Sénégal se met en porte à faux avec sa Constitution. Même si le Sénégal peut extrader des Africains dans certaines conditions et non pas les expulser comme bon lui semble. Car ils sont chez eux.
Le Franc CFA n’est qu’un vestige d’une colonisation multidimensionnelle :Economique, Linguistique, Militaire, Electorale.
Nombreux sont les Sénégalais qui le pensent et l’expriment, dont votre serviteur. Pour avoir écrit dès 1994, un article contre le CFA et ses inconvénients.
Permettez-moi de divulguer, ici, un petit secret. Le Président Abdoulaye Wade avait envisagé, avec plusieurs Chefs d’Etats dont l’actuelle Présidente du Libéria, entre 2010 et 2011, la création d’une monnaie africaine sans la participation de la France.
Si l’objectif de l’intimidation dont Kémi Séba a fait l’objet, est d’étouffer le débat, c’est raté. Malgré les soubresauts des régimes érigés ou soutenus par la France Afrique.
Le CFA interdit à notre jeunesse d’avoir un avenir radieux.
Si des pays comme la Mauritanie, le Ghana ou le Rwanda peuvent vivre avec leur propre monnaie pendant des décennies, cela fait se poser des questions. Même la minuscule Gambie n’a pas boudé le plaisir d’avoir sa propre monnaie.
Tant que nous reversons au Trésor français, 65% de nos recettes d’exportation en devises, c’est-à-dire six vaches et demie sur dix, à quoi bon exporter ?
Brûler le CFA équivaut à briser les chaînes pour un esclave entravé. Si pour cela on expulse, c’est que le régime se met à nu. Le système électoral que nous avons, n’est que le reflet de la dimension électorale du CFA.
Kémi Séba est bien Sénégalais de cœur et d’esprit. Ce que confirme notre hymne national par ces paroles :
« Unissons la mer et les sources
Unissons la steppe et la forêt
Salut Afrique Mère » de Kémi Séba