Les dossiers brûlants qui attendent le Nouveau ministre de la Justice, Ismaël Madior Fall

Ismaël Madior Fall occupe désormais le fauteuil de Sidiki Kaba au ministère de la Justice. Mais sa tâche ne sera pas facile, avec les dossiers encombrants sur lesquels l’attend l’opinion sénégalaise. Mieux, il lui faudra batailler ferme avec les hommes politiques de l’opposition sur plusieurs dossiers. Il s’agit en premier lieu de celui de Khalifa Sall, pour lequel les partisans de Mankoo Taxawu Senegaal mais également la défense du maire de Dakar, l’attendent de pied ferme, eux qui ont invoqué un texte de la Constitution et espèrent que le droit sera dit. Aura-t-il le même point de vue que son prédécesseur Me Sidiki Kaba ? Les prochains mois nous édifieront.

Outre le dossier du maire de Dakar, il y a celui de Karim Wade, qui n’est pas encore aux oubliettes, malgré l’exil du fils de Wade au Qatar. L’affaire reste encore d’actualité. Abdoulaye Baldé et Aïda Ndiongue ont encore leurs dossiers pendants devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Ces dossiers politiques font l’objet de prorogations intempestives, au grand dam des inculpés, lesquels y voient la main de l’exécutif qui les bloquent pour des raisons purement politiciennes selon Les Echos.

Saura-t-il être toujours à cheval sur le droit ou va-t-il prendre la même trajectoire que son prédécesseur ? Qu’en sera-t-il du pourvoi de Tahibou Ndiaye, qui dort encore dans les tiroirs de la Cour suprême ? Idem pour les dossiers de Bara Sady, ex-patron du Port, Carmelo Sagna de la Sar, de l’affaire Aïda Ndiongue qui est pendante au premier cabinet d’instruction, de celui de Thierno Ousmane Sy, d’Amadou Kane Diallo, ex-Directeur général du Cosec, des affaires concernant Oumar Sarr, Samuel Sarr… qui sont aux oubliettes, de celui de Bamba Fall ?

En sa qualité d’homme de droit pur, va-t-il permettre l’inélégance de l’exécutif qui s’immisce à sa guise dans les affaires judiciaires ? Il y a également une nouvelle vague de contestations, qui s’expriment par la violence verbale, notamment les injures à l’endroit de la première institution via les réseaux sociaux, qui risquent d’empêcher le nouveau ministre de la Justice de dormir du sommeil du juste.

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