Le sélectionneur du Sénégal, Aliou Cissé jouera gros demain mardi à Ouagadougou lors de la 4-ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde où tout autre résultat qu’une victoire pourrait transformer sa position de difficile à intenable.
Nommé à la tête des Lions à la suite de la grosse déception d’une élimination au premier tour de la CAN 2015, Aliou Cissé a déjà la tête sur le billot après le nul (0-0) concédé aux Etalons du Burkina Faso, samedi lors de la troisième journée.
« Les Lions sont encore en course et il y aura un autre match à jouer à Ouagadougou, ce mardi », a-t-il dit après le match, mais…
Preuve de cette défiance du public qui l’avait pourtant adoubé au sortir de cette CAN jouée en Guinée Equatoriale, les huées qui ont accompagné la sortie des joueurs à la fin de la première période mais aussi au coup de sifflet final de la rencontre. Dans une rencontre serrée où les Etalons ont fait plus que se défendre, l’équipe du Sénégal a encore montré ses limites qui étaient déjà les siennes lors de la CAN Total 2017 face aux Lions Indomptables du Cameroun.
Les reproches du public sont toujours les mêmes : les difficultés pour cette équipe du Sénégal à prendre le jeu à son compte surtout quand l’adversaire joue serré. Depuis la prise en charge de cette sélection constituée de joueurs évoluant dans les meilleures Ligues du monde, les commentateurs peinent à voir la patte du jeune technicien, ancien capitaine des Lions du Sénégal. Dans une poule de qualification à la CAN 2017 survolée eu égard à la faiblesse des adversaires (Burundi, Niger et Namibie), l’équipe du Sénégal n’avait pourtant pas réussi à dominer dans le jeu selon ces mêmes analystes.
A la phase finale au Gabon, à l’exception d’une victoire (2-0) maîtrisée contre le Zimbabwe, le Sénégal a peiné lors de sa victoire (2-0) contre la Tunisie en ouverture alors que les changements intervenus contre l’Algérie (2-2) n’ont pas permis d’avoir une idée exacte de la valeur de son groupe de performance. L’élimination contre le Cameroun aux tirs au but, a conforté les critiques contre Aliou Cissé qui avait pourtant permis au Sénégal de passer en quarts de finale. Depuis 2006, les Lions n’avaient franchi ce cap en dépit de la richesse des différents effectifs.
Alors que le Sénégal peine à élever son niveau dans un groupe de qualification jugé largement à son niveau, et que la qualité de son jeu, laisse toujours à désirer, Aliou Cissé continue d’exacerber les critiques. Samedi, le public en plus de l’avoir hué, l’a forcé à faire entrer dans le jeu Diao Keita Baldé qui n’était pas forcément au meilleur de sa forme avec une préparation tronquée liée à son bras de fer avec son ancien club.
Les difficultés de Sadio Mané, la tête de gondole, à poser sa patte sur le jeu du Sénégal, en dépit de ses éclairs de génie avec Liverpool font partie des autres griefs au jeune technicien sénégalais qui a tenté samedi en conférence de presse d’atténuer la frustration des supporters.
Entré en jeu, le néo Monégasque était à court de forme et n’a pas pu apporter ce qu’on attendait de lui à un effectif pataud qui n’a inquiété les Etalons qu’en de très rares occasions. Mardi, donc pour la quatrième journée des éliminatoires dans une poule D où tout reste possible, le jeune technicien qui n’a été qu’à la tête de l’équipe olympique, après avoir assumé un rôle de second lors des Jeux olympiques de Londres en 2012, va jouer sa tête à Ouagadougou.
Un résultat autre que la victoire pourrait agrandir le fossé entre le sélectionneur national du Sénégal et le public alors qu’il a dû mal à convaincre les commentateurs. Mais aussi et surtout, Cissé ancien capitaine des Lions du Sénégal peine à pouvoir compter ses anciens coéquipiers à l’image d’ Amdy Moustapha Faye et surtout du double Ballon d’or El Hadj Diouf qui ne manque aucune occasion de le critiquer par médias interposés.
