« Libérations tous azimuts« , Babacar Ba accuse dame justice. Penda Ba, Amy Collé Dieng, Kémi Séba, et maintenant Assane Diouf. Accusés pour les crimes de trouble à l’ordre public, offense au chef de l’État, etc, ils ont tous été libérés, à la grande surprise de l’opinion publiques. Dans un post sur sa page Facebook, repris par senego, le président du Forum du justiciable a donné son avis et fait renaître le débat sur l’instrumentalisation de la justice.
Babacar Ba est d’avis que « si la confidence dont faisait allusion Mariama Ba dans ‘Une si longue lettre’ noie la douleur, alors je ne doute pas que la dénonciation édulcore bien des maux. Oui, elle est un puissant antidote des dérives de la justice que j’accuse« .
Le procureur de la République aurait ordonné la libération de Assane Diouf. Une décision qui étonne bon nombre de sénégalais. Babacar Ba revient à la charge en soulevant le débat sur l’indépendance ou non de la justice sénégalaise. « La justice sénégalaise semble être instrumentalisée au service d’une élite tapis dans l’ombre. De facto, se pose la sempiternelle question de l’indépendance de la justice« , selon le justiciable.
« Comment justifier la libération en cascade de Kémi Séba, Assane Diouf, Amy Collé et Penda Ba ?« , se demande-t-il avant de poursuivre: « Des lors, la loi, dont la logique et la morale voudraient qu’on ne s’épilogue pas, encore moins s’attarder sur la nature outrageuse, gravissime, scandaleuse et constante des faits à eux reprochés et qui ne souffrent d’aucune contestation. Pourquoi autant d’indulgence ou bien se sont des »ndéweuneul » anticipé ?«
« Voilà qui est parfois difficile à croire mais on dirait que chacun de nos scandales et écarts de conduites ne se heurtent plus à l’inévitable dame justice. On dirait aussi que chacun de nos faits et gestes échappent curieusement, non seulement à l’œil inquisiteur, mais surtout à la puissance régalienne de l’État. Comme pour reprendre Reha Poroy, je ne trouve plus la manière dont la justice est appliquée juste et bien, que le droit perd de sa valeur et pire encore de son sérieux« , renchérit-il.
Sur ce, il confie être soucieux de « notre justice, pour dire la vérité, car il y va de son honneur« . « Je terminerai volontiers par la pensée du procureur général ARPAILLANCE qui martelait en ces termes que: ‘La justice ne règne pas seulement par des décisions, elle doit dominer surtout par la confiance qu’elle inspire’ « , peut-on lire dans sa publication.