Le F Cfa, le sujet fait rage depuis un certain temps. Des mouvements de contestations naissent de part et d’autres pour dire non à cette monnaie qui, selon les activistes tels que Kémi Séba, constitue un moyen de servitude à la France. Son procès est prévu aujourd’hui. Le Professeur Malick Sané, qui était l’invité de la Radio Sud-Fm, est revenu sur le débat autour du F Cfa.
Le Directeur du laboratoire de politique commerciale de la FASEG estime que le Fcfa est une monnaie qui montre des liens de dépendance. Ce qui, selon lui, empêche la souveraineté. Le combat contre cette monnaie est ainsi un combat politique mais également économique, de l’avis du Pr Malick Sané. « Le F Cfa nous empêche d’avoir la souveraineté monétaire pour mener une politique monétaire en adéquation avec la situation de nos économies. C’est une monnaie qui crée des liens de dépendance vis à vis de la France. La France dispose d’un poids prépondérant dans le processus de décision« , précise M. Sané.
Le combat pour éradiquer cette monnaie est porté par des activistes qui prônent pour une monnaie unique Africaine. On semble ne plus vouloir du F Cfa, surtout avec la « dévaluation » annoncée par une certaine classe politique.
Un combat contre une monnaie, à la fois politique et économique, selon le Pr Sané car, « quand on parle de souveraineté monétaire d’un pays, ça relève d’un État ou d’un ensemble d’États« . Il s’explique: « je veux dire au niveau de la CEDEAO. Parce que nous parlons d’un projet de création d’une monnaie unique qui est prévue pour 2020, dans l’espace Cedeao. Ce sont des arguments également économique« .
Et de poursuivre: « Comme je l’ai dit, c’est la dépendance économique, financière, c’est l’absence de nos intérêts, c’est également un ensemble d’autres considérations liées à l’absence de diversification de nos échanges. Je pense qu’aujourd’hui le débat est intéressant dans la mesure où on arrive en perspective de la création d’une monnaie unique dans l’espace Cedeao à l’horizon 2020, ce qui aurait pu régler les questions de souveraineté monétaire« . Raison pour laquelle il trouve ce débat assez bizzard.