La cour fédérale de Lagos a ordonné, lundi, la saisie bancaire de 7,6 milliards de nairas (17,6 millions d’euros) appartenant à l’ex-ministre du Pétrole Diezani Alison-Madueke. Accusée de corruption, elle a déjà vu nombre de ses biens confisqués ces dernières semaines, renseigne Jeune Afrique.
Le juge de la Cour fédérale de Lagos, Abdulazeez Anka, a rendu lundi 28 août sa décision suite à l’investigation menée par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) contre Diezani Alison-Madueke, ancienne ministre du Pétrole et figure de l’ancien gouvernement de Goodluck Jonathan. Elle a ordonné la saisie de 17,6 millions d’euros dont l’origine est considérée comme frauduleuse.
Selon l’accusation, des comptes avaient été ouverts au bénéfice de Diezani Alison-Madueke dans des banques locales par des représentants de la compagnie pétrolière nationale (NNPC) alors qu’elle était ministre des hydrocarbures entre 2010 et 2015. Cette saisie fait suite à la confiscation de nombre de ses avoirs, notamment des propriétés à Lagos et à travers le pays pour une valeur de 37 millions d’euros.
Citée dans plusieurs autres enquêtes
Diezani Alison-Madueke, première femme à la tête de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de Pétrole) entre 2014 et 2015, est actuellement en liberté sous caution à Londres après avoir été arrêtée dans le cadre d’une autre enquête, britannique, sur un vaste scandale de corruption internationale et de blanchiment d’argent.
Son nom a également été cité dans une plainte pour corruption visant deux hommes d’affaires nigérians aux États-Unis et dans une enquête en Italie concernant un contrat pétrolier de 1,1 milliard d’euros avec les majors ENI et Shell.