La libération de Khalifa Sall est une exigence populaire, si on en croit M. Assane Dioma Ndiaye. Ce dernier qui était l’invité ce matin de l’émission «Objection » de la Sud Fm, a fait savoir que le peuple, à travers les élections législatives, a adoubé Khalifa Sall en l’élisant député, tout en sachant qu’il est en prison.
« Si le Sénégal veut conserver son rang en matière de pays respectueux des droits de la personne, attaché à l’idéal démocratique, aux valeurs qui fondent la République, les autorités aussi bien judiciaires, exécutives que parlementaires ne doivent pas faire en sorte que Khalifa Sall ne puisse pas exercer les prérogatives qui lui sont consenties par le peuple sénégalais à travers le suffrage universel », a déclaré Me Assane Dioma Ndiaye, qui revenait sur le cas Khalifa Sall.
Ce dernier qui est actuellement poursuivi pour détournement de deniers publics, entre autres, ne sera pas pour autant blanchi, explique le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh). Car, «l’arrestation est légale du point de vue des textes parce qu’au moment où il était arrêté, c’était un citoyen ordinaire mais quand il acquiert cette qualité de député, automatiquement, il a l’immunité».
Et dans ce cas de figure, assure l’avocat, «l’aspect le plus fondamental, c’est de lui permettre d’être installé. Si aujourd’hui, on ne lui permet pas d’être installé, on aura violé non pas les droits de Khalifa Sall, mais on aura remis en cause la volonté populaire parce que ce sont les Sénégalais qui ont donné mandat à Khalifa Sall».
Prévenant qu’il ne faut pas que le Sénégal rate «ce tournant démocratique», le président de la Lsdh affirme que «pour ce cas de Khalifa Sall, sans qu’il faille pour autant remettre en cause les poursuites, nous devons nous conformer aux valeurs qui fondent la République ». Dans le cas contraire, Assane Dioma Ndiaye martèle que «ce sera la République qui sera piétinée».