La plainte citoyenne contre l’État du Sénégal auprès de la Cedeao annoncée par les jeunes du Mouvement « Y en a marre » pour réparation des préjudices causés par tous les dysfonctionnements notés dans l’organisation du scrutin législatif du 30 juillet dernier a fait réagir Me Ousmane Sèye, qui a tout bonnement rejeté les griefs évoqués et prédit le classement sans suite de ladite plainte.
Selon Le Soleil, l’avocat-politicien allié de la mouvance présidentielle est dépité par le dépôt d’une plainte annoncée en grande pompe par le « Mouvement Y en a Marre » qui risque de ne pas aboutir. Il s’est refusé à toutes les polémiques de bas étage et pour la plupart manipulatrices ayant entouré l’organisation des dernières élections législatives. Aux griefs listés par ces jeunes qui ne symbolisent plus ces citoyens d’alors déterminés à lutter pour la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion des affaires publiques et la défense des libertés et valeurs démocratiques au péril de leurs vies, Me Sèye a opposé les siens.
D’abord il aurait souhaité que « les juridictions saisies soient compétentes pour dire la prouesse faite par l’administration sénégalaise en enrôlant dans un délai de moins de 6 mois, 6.219.446 électeurs avec la confection de 5.000.000 cartes d’identité distribuées à plus de 4.000.000 d’électeurs sur la base d’un fichier fiable parce qu’ayant fait l’objet d’un audit physique ». A l’en croire, malgré certains dysfonctionnements constatés dans la distribution des cartes d’électeurs, « il faut reconnaître que l’objectif fixé à l’administration était d’enrôler 4.000.000 d’électeurs et cet objectif a été atteint ». Mieux, ces élections qui ont comptabilisé 6.219.446 inscrits dont 3.337.494 votants avec un taux de participation historique de 53,66% constituent « un record qu’il faut saluer et c’est cela la réalité des élections du 30 juillet 2017 », a-t-il fait savoir.
Aussi, considérant que c’est bien le Conseil constitutionnel « qui a permis à tous les électeurs inscrits, donc détenteurs de récépissés de voter, nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude », dira-t-il. Qui plus est, parce que ses décisions s’imposent à toutes les autorités administratives et juridictionnelles, « elles ne sont susceptibles d’aucune voie de recours », a-t-il poursuivi. Non sans s’interroger « de quelle légitimité ces Ong peuvent fondamentalement se prévaloir pour ester en justice au nom de citoyens ou électeurs Sénégalais pour lesquels elles n’ont pas été mandatées ». Enfin, pour Me Sèye, « la page des élections est résolument tournée par la proclamation définitive des résultats par les sept sages du conseil constitutionnel ; sur ce, il a appelé ses compatriotes à « ne pas se laisser distraire encore moins manipulé » et à « se focaliser vers l’avenir et s’unir dans le travail pour un Sénégal émergent et prospère