Sommes-nous dans un pays de paradoxe ? Une question qui mérite d’être posée au regard des tractations ou autres deals contre le jeune Sénégalais Kabirou Mbodji. En effet, comment voudrions-nous émerger en fragilisant nos propres entreprises et acteurs clés du secteur privé national ? A l’annonce du rachat de Tigo Sénégal (filiale du groupe Millicom) par le Groupe Wari, tous les sénégalais avaient applaudit. Parce que pour la première fois, un chef d’entreprise nationale de marque sénégalaise réussissait cette grosse transaction.
L’irruption de l’homme d’affaires Yérim Sow dans cette affaire pose un véritable problème au peuple sénégalais dans la mesure où il n’avait manifesté jusqu’ici aucun intérêt pour s’offrir Tigo Sénégal. Kabirou Mbodjie peut en tout cas compter sur le soutien du peuple Sénégalais et de son Etat.
Jeune entrepreneur, il est une fierté nationale. Mr Mbodji que j’ai connu dans le sport équestre est parti de rien pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Entreprenant même sur son cheval, cette place qu’il occupe aujourd’hui est bien méritée et a droit à une certaine considération pour le Sénégal pris en otage, à l’image de certains pays d’Afrique francophone, par les entreprises étrangères. Ce sont justement, ces entreprises qui cherchent coalition avec des nationaux pour briser son élan. Heureusement que Le président Macky Sall lui, a bien compris ces tractations contre le nouveau homme fort de la finance au Sénégal. En effet, le Chef de l’état, Macky Sall était entré dans la danse étant excédé par les contours peu orthodoxes du deal Xavier Neil- Yérim Sow qui veulent coute que coute écarter le jeune entrepreneur Kabirou Mbodje.
« L’éviction de Kabirou Mbodje dans le processus d’acquisition de Tigo Sénégal par le Groupe Wari n’est pas du goût du Président Macky Sall. Selon des sources bien informées, le Président Sall s’est entretenu longuement sur cette affaire avec le Chef du gouvernement, Mouhammad Boun Abdallah DIONE. Excédé par la manière affligeante avec laquelle ont usé Millicom et ses nouveaux partenaires pour éjecter l’entrepreneur Kabirou Mbodje qui a bouclé toutes les étapes exigées avant l’adjudication de l’opération, le Chef de l’état s’est saisi lui même du dossier » a rapporté le confidentielafrique.
Il a demandé au Premier ministre de saisir immédiatement le Directeur général de l’ARTP, M. Abdoul Karim SALL afin de résilier l’opération de cession de Tigo au français Xavier Neil, PDG de Free, entérinée par le Groupe Millicom (TIGO).
Seulement malgré cette décision du Président de la République, les lobbies n’ont pas cessé et tous les réseaux sont actionnés pour mordre la poussière au patron de Wari.
Dans leur tentative, la justice et autres moyens peu orthodoxes ont été actionnés pour briser les plans du jeune entrepreneur sénégalais. « J’ai tout entendu depuis l’acquisition de Tigo. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on attend juste la fin du due diligence pour commencer. Nous avons (Millicom et Wari) 9 mois pour vérifier que tout est aux normes avant de finaliser définitivement la transaction », avait-t-il indiqué.
Au lieu d’attendre ce due diligence qui est un concept anglo-saxon qui désigne l’ensemble des vérifications qu’un investisseur opère en vue d’une transaction, ces dealers encagoulés sèment la zizanie et brouillent les pistes.
En outre, on ne comprend pas la position de Yérim Sow à qui nous devons aussi respect et considération en immisçant dans ce dossier en collaboration avec ses entreprises étrangères nuisibles pour notre société. Surtout que comme le rapporte la presse, il avait clairement dit dans une interview je le cite : « Nous n’investissons plus dans la téléphonie » fin de citation. Pourtant c’est celui-là même dont la société Teyliom Télécom, en consortium avec NNJ, le holding personnel du milliardaire français Xavier Niel, et Sofima, du Malgache Hassanein Hiridjee, est aujourd’hui en lice pour la reprise de Tigo Sénégal.
Non à ce deal contre une fierté nationale. Kabirou Mbodje doit avoir le soutien de tous les sénégalais contre les lobbies.