Ismael Lo: «En Afrique, il est anormal de jeter un citoyen en prison pour avoir critiqué le chef de l’Etat»

Artiste de renommée internationale, Ismaela Lo a accordé une interview au journal le Monde Afrique. Beaucoup de sujets ont été abordé avec le chanteur, auteur compositeur Sénégalais. A la question de savoir s’il envisage d’enregistrer avec Youssou N’Dour, Tiken Jah Fakoly ou Salif Keïta un appel à la mobilisation totale contre l’extrémisme violent en Afrique, celui qu’on appelle l’homme orchestre rétorque.

« Nous devons saisir ce pouvoir d’influence pour plaider la tolérance, mais aussi pour appeler nos dirigeants politiques à la modération, à l’ouverture et à la tolérance. Dans mes chansons, je défends le respect de l’humain, le respect de la tolérance ».

La transition était toute trouvée par l’artiste international de réclamer plus de respect des droits humains et de tolérance de la part de certains dirigeants Africains. Selon Iso, il faut relativicer et garder à l’esprit que tout est éphémère dans cette vie.

« Il n’est pas acceptable qu’un citoyen soit jeté en prison dans nos pays pour avoir eu une critique, même excessive, envers un président de la République. Je le dis parce que je considère que le pouvoir politique et la puissance qu’il confère sont des choses éphémères. Vous pouvez être milliardaire aujourd’hui et vous retrouvez sans le sou demain, car rien n’est éternel. Voyez ces nouvelles villes construites ex nihilo, ces réalisations humaines monumentales balayées en une minute par un tsunami, un tremblement de terre ou un glissement de terrain.

Tout cela doit nous amener à relativiser les choses et à promouvoir la tolérance et la compréhension mutuelles. Je suis sûr que mon point de vue est partagé par les autres artistes musiciens que vous évoquez. Cela rend donc faisable le projet de mobilisation collective contre la menace terroriste. »