14 Août 2014. Il y a deux ans, ce jour (14 Août 2017), que l’étudiant Bassirou Faye a été abattu d’une balle dans la tête, lors des affrontements entre étudiants et policiers à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Désigné comme «suspect» par le procureur de la République, le policier Tombong Oualy alors été arrêté et placé en détention provisoire à la Maison d’arrêt de Rebeuss. Il sera blanchi plus tard par le juge d’instruction qui, à la faveur de nouveaux éléments d’enquête, qui jette son dévolu sur son Sidy Boughaleb.
Ce dernier sera à son tour arrêté. Jugé et condamné à 20 ans de détention, il dort depuis au Camp pénal de Liberté 6. Ses avocats qui ont toujours contesté le choix porté sur leur client, ont interjeté appel.
Le dossier Bassirou Faye est très complexe, d’autant plus qu’il a traversé beaucoup de péripéties, à savoir : la promesse jamais tenue d’un procès avant octobre 2015, la remise en liberté des deux policiers, l’audition de la copine de Boughaleb, la fameuse sortie du procureur de la République annonçant l’arrestation imminente du « bon suspect, entre autres.
Rappelons que 14 mois après le procès, les résultats de l’expertise balistique n’ont jamais été dévoilés au grand public, seul un portrait-robot a été dressé par un seul témoin oculaire… Autant de mystères qui auraient coûté à Anna Semou Faye son poste à la tête de police nationale, en raison des failles relevées dans le dispositif de sécurité installé par la Police lors de la fameuse visite du Président Macky Sall.