Ce Mardi 08 septembre 2015, le Président Macky Sall a pris part au diner d’Etat organisé en son honneur par Son Excellence, Anibal Cavaco Silva, Président du Portugal.
A cette occasion, les Président Sall et Silva ont délivré un discours d’amitié et de fraternité aux autres invités composés par les délégations des deux pays.
Le dîner d’Etat a en outre été marqué par la présence de la première dame du Portugal, celle de la Présidente de l’assemblée nationale ainsi que celle de hautes personnalités politiques et publiques.
Côté sénégalais, le secteur privé a été fortement représenté avec la présence de Baidy Agne du CNP, Mbagnik Diop du MEDES, Serigne Mboup, de la chambre de Kaolack, l’architecte Pierre Goudiaby Atepa, Amadou Diagne du FOGECA, Moustapha Cissé de la Chambre de commerce de Diourbel, Lamine Niang Président de la Chambre de commerce de Dakar.
4E0A6075Nous vous proposons, in extenso, les discours du Président Macky Sall et de son homologue Cavaco Silva.
TOAST PRONONCE PAR SON EXCELLENCE MONSIEUR MACKY SALL, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU SENEGAL, AU DINER OFFERT EN SON HONNEUR A L’OCCASION DE SA VISITE OFFICIELLE AU PORTUGAL
Excellence, Monsieur le Président Anibal Antonio Cavaco Silva,
Madame la Première Dame, Monsieur le Premier Ministre,
Madame la Présidente de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs,
Chers invités,
Monsieur le Président, au nom de ma délégation et en mon nom personnel, je voudrais vous remercier pour votre aimable invitation et l’accueil chaleureux qui nous a été réservé.
Par le fait de l’histoire, les liens entre le Sénégal et le Portugal sont anciens.
Il y a plus de cinq siècles, en 1444, Denis Dias, le célèbre navigateur Portugais, débarquait sur nos côtes, marquant le début de la présence portugaise au Sénégal. De cette présence, est né le facteur humain. Des Sénégalais bon teint portent des noms à consonance portugaise : Silva, Pereira, Da Costa, Monteiro, Carvalho ou Dias ; comme Jean Paul Dias, ici parmi nous.
Dans Elégies des Saudades, poème qu’il écrit en 1955 à Coimbra, notre premier Président, Léopold Sedar Senghor, réclame son métissage biologique et évoque sa «goutte de sang portugais », perdue dans sa mer de négritude.
photo offiIl y a donc ce passé qui nous rapproche. Nos deux pays entretiennent aussi une coopération riche de plusieurs Accords, dont le premier remonte en janvier 1975. Nous travaillons ensemble dans des domaines aussi variés que les infrastructures, le secteur maritime, la construction, le commerce des produits halieutiques et industriels, entre autres.
Mais nous voulons faire plus pour le renforcement de notre partenariat. C’est le sens de la Convention que nos deux pays ont conclue afin d’éviter la double imposition et prévenir l’évasion fiscale. C’est aussi le sens du Forum économique que nous tiendrons demain avec des entreprises portugaises dans le cadre ma visite.
Nous partageons en même temps les valeurs universelles de paix, de liberté et de démocratie au sien de la Communauté des pays de Langue Portugaise, dont le Sénégal est Observateur associé.
Voilà pourquoi nous-nous concertons régulièrement sur des questions d’intérêt commun, y compris le soutien au dialogue pour la paix et la stabilité en République sœur de Guinée Bissau.
Monsieur le Président, je tiens à saluer ici le précieux apport de votre pays aux progrès de l’humanité. Terre de culture, d’ouverture et de créativité, le Portugal a su forger et entretenir dans la science, l’architecture, l’art et la production intellectuelle les fondements impérissables d’une vieille et riche civilisation.
Parmi vos nombreux et brillants esprits, je veux rendre hommage au talentueux cinéaste Manoel d’Oliveira, doyen mondial du 7e art, récemment disparu à 106 ans, après une carrière inégalée de plus de 80 ans ; à Amalia Rodrigues, la reine du fado, et à Fernando Pessoa, qui a enchanté le monde avec sa merveilleuse œuvre, Le livre de l’intranquilité.
Naturellement, on ne peut parler de talents portugais sans penser à feu Eusébio, « O pantera negra, la panthère noire », et à Cristiano Ronaldo ; n’est ce pas, chers amis ?
Je me réjouis à présent de porter un toast en votre honneur, Monsieur le Président, et au succès des relations d’amitié cordiale et de coopération confiante entre nos deux pays. O brigado !