Incarcéré à Djeddah, en Arabie Saoudite, depuis bientôt 16 mois, l’ancien homme fort et député du Pds dans le Pakao, Alcaly Cissé, est mal en point. Privé de tout soin médical et pris dans l’étau d’un flou juridique total, son cas interpelle.
« L’ancien parlementaire libéral est malade, très malade. Il n’a pas vu de médecin depuis son arrestation au Maroc encore moins en Arabie Saoudite et sa santé s’est dégradée au plus haut point. Si rien n’est fait, on va connaitre une fin tragique pour cet autre citoyen sénégalais, abandonné par son pays », fait savoir un diplomate dont le devoir de réserve l’empêche de se dévoiler à nos confrères de La Tribune.
A l’en croire, pour le cas d’Alcaly Cissé, contrairement aux déclarations du ministre Mankeur Ndiaye, « rien n’est fait pour gérer ce dossier. Et cela depuis le début de l’affaire en 2012 ». La source rappelle que, lors de l’une de ses dernières visites dans le royaume saoudien, le Président Sall s’était enquis de la situation d’Alkaly Cissé et avait laissé une enveloppe de 11 millions Cfa. Les 5 millions devaient être destinés aux émoluments de l’avocat qui s’occupe de son dossier et le reste devait revenir à Cissé pour entretenir son quotidien. « Mais l’avocat saoudien qu’il avait pris s’était rendu une seule fois au consulat. Il aurait reçu 2 millions 500 000 FCfa et n’est plus jamais revenu », a-t-il déclaré.
Selon le journal, une source diplomatique informe qu’« après avoir pris l’avance, l’avocat était revenu à la charge et avait demandé plus. Mais, comme Alkaly Cissé ne pouvait pas payer ce qu’il demandait, il a abandonné le dossier sans lui rendre les montants encaissés ».
Souffrant d’hernie discale, de tensions artérielles et du cancer de la prostate, la santé de l’ancien député s’est gravement détériorée ces derniers temps, faute de soins médicaux. « Le consul qui devait lui apporter le soutien du Sénégal ne s’est jamais déplacé à lui, se contentant juste de lui envoyer des émissaires qui ne lui apportent que des cachets de paracétamol pour calmer ses douleurs physiques », déplore le diplomate.