Dès que l’affaire a éclaté avant-hier, mercredi sur les réseaux sociaux, Amy Collé Dieng s’est enfuie à Mbour pour se réfugier. La police qui était à sa recherche, s’est rendue chez elle à Yeumbeul et interrogé son mari et plusieurs de proches en vain. Mais, suivant, le développement de l’affaire, elle rallie Dakar et trouve refuge chez le sous-préfet de Dakar plateau, Djiby Diallo, allias Jack Bauer.
Ce dernier en républicain et respectueux de la loi, prend langue avec le boss de la Division des investigations criminelles (Dic) pour lui dire qu’Amy Collé Dieng se trouve chez lui. Du coup, elle sera cueillie chez le sous-préfet. Les limiers, après avoir interrogé son téléphone, se rendent compte qu’elle a tenu ses propos dans un groupe WhatsApp dénommé «Sénégal Ak Karim ».
Un groupe composé de plusieurs Sénégalais dont la plupart résident au Canada et en Italie. Interrogé, elle essaie de se dédouaner. «C’est ma voix dans l’enregistrement, mais c’était dans un groupe WhatsApp et quand je le faisais, je ne m’adressais pas à Macky Sall en tant que président de la République, mais en tant que candidat aux élections législatives. Et en période électorale, je croyais qu’on pouvait tout dire ce qu’on pensait, soutient-elle pour se tirer d’affaire.
Elle ignorait certainement que n’étant pas investie, elle ne bénéficie d’aucune immunité. Mieux, elle ignorait aussi que le président Macky Sall n’était pas candidat à ces élections.
Toujours pour se dédouaner, la chanteuse a essayé de faire croire que l’enregistrement a été fait le jour du scrutin, à savoir le 30 juillet. Mais c’était sans compter avec l’ingéniosité des enquêteurs qui, après vérification, ont découvert que l’enregistrement a été fait le lendemain du scrutin, c’est-à-dire le lundi. Amy Collé Dieng ne pouvais rien faire, sinon pleurer toutes les larmes de son corps. L’auteur de publication est activement recherché par la Dic
Les Echos