Elles ont presque aligné des zéro s dans l’essentiel des bureaux de vote. Dans de nombreux centres du Sénégal, elles n’ont même pas été représentées dans les lieux de vote. Pourtant, ces listes ont grandement participé à rendre les législatives plus que compliquées.
A l’annonce du nombre de listes en lice aux élections législatives du 30 juillet, beaucoup de Sénégalais se sont interrogés sur l’organisation technique du scrutin. Avec quarante-sept listes, les Sénégalais ont eu tous les problèmes du monde pour identifier, dans la masse, la coalition pour laquelle ils ont porté leur choix. Pourtant, c’est pour pallier à cette contrainte, que le pouvoir a violé le consensus et a fait voter aux forceps une modification de la loi électorale à quelques jours du scrutin. La pléthore de liste a également corsé le budget mobilisé pour ces élections législatives. Non seulement le nombre de bulletins et d’enveloppes confectionnés a été démesuré, mais des tentes ont été louées et installées dans beaucoup de localités parce que des salles pouvant accueillir tous les représentants de listes n’étaient pas disponibles.
Alors qu’en réalité, tous ces efforts c’était pour prendre en charge des fantômes. Dans beaucoup de lieux de vote, ces listes n’avaient même pas de représentants encore moins de mandataires. Ironie du sort et encore plus grave, ces listes n’étaient même pas représentées à Dakar. En effet, dans de nombreux bureaux de vote de la capitale, ces listes n’étaient visibles qu’à travers leurs bulletins. C’est à se demander, si ces listes n’avaient pas loué les services des personnes qu’elles ont investies. Une invisibilité qui s’est traduite dans les résultats provisoires. Partout elles ont presque aligné des zéros tout rond.
Mais beaucoup ne s’y étaient pas trompés. Pour davantage créer la pagaille, il fallait des fantômes, calculés mais jamais vus.
AvecWALFNet