Le rôle de député est-il de défendre le peuple ou c’est de s’octroyer les biens du peuple? Avec la manne qui leur est assurée une fois élu, cela mérite réflexion.
1,3 million de francs CFA par mois, un 4 x 4 comme véhicule de fonction, et trois cents (300) litres d’essence par mois pour le député simple. Voici peut être ce qui pourrait expliquer l’engouement de tout ce beau monde, aligné sur les 47 listes en lice pour les élections législatives de ce 30 juillet 2017, à intégrer l’hémicycle.
Le poste de député serait-il donc une sinécure pour applaudisseurs professionnels ? On serait tente de répondre par l’affirmative, tant un nombre important de députés est aux abonnés absents la plupart du temps.
Comme pour dire que toute leur énergie est consacrée à se faire élire. Une fois le strapontin obtenu, l’élu peut se reposer et dormir sur ses lauriers. Et tant pis pour le peuple qui pensait s’être trouvé un représentant qui prendrait à bras le corps ses aspirations et revendications, pour essayer d’apporter une solution à ses nombreux problèmes de citoyen lambda.
Encore que certains élus jouent pleinement leur rôle, ou en tous cas essaient. C’était le cas de maître El Hadj Diouf, le célèbre « député du peuple ».
Encore mieux lotis, Le président de l’Assemblée et les membres du bureau, c’est-à-dire les huit vice-présidents, les six secrétaires élus, les deux présidents de groupe parlementaires et les deux questeurs touchent eux, un salaire mensuel de 2 millions de francs CFA. En plus de deux véhicules de fonction et de 1 000 litres d’essence par mois.
Pour les douze présidents de commission et les deux vice-présidents de groupe parlementaire, un salaire de 1,6 million de francs CFA leur est octroyé, plus une 4 x 4, un second véhicule de fonction et 1 000 litres d’essence par mois constituent le traitement à eux, réservé