Son goût rebute parfois, de même que son empreinte odorante dans la bouche… Pourtant, cet aliment santé mythique devrait avoir une place de roi dans notre assiette.
Petit mais costaud ! Davantage connu pour chasser les vampires, l’ail est pourtant considéré comme un alicament depuis des années, réputé pour ses nombreuses propriétés santé. Dans l’Égypte ancienne, on le donnait aux constructeurs des pyramides pour leur donner de la force et améliorer leur productivité. Chez les Grecs et les Romains, il était prisé pour ses vertus tonifiantes, anti-infectieuses et protectrices du système cardio-vasculaire. Et au XIXe siècle, Pasteur mettait en avant ses propriétés d’antibiotique naturel…
IL PURIFIE L’ORGANISME ET CHASSE LES INFECTIONS
Consommé régulièrement, son action antibactérienne lui permet de purifier l’organisme via un effet vermifuge et antiparasite. Il est également utile pour chasser les microbes lors des maux de l’hiver. En cas de mal de gorge, nos grands-mères pelaient une gousse d’ail, puis la suçaient sans la croquer jusqu’à ce que la douleur soit anesthésiée. Une solution naturelle qui peut paraître dépassée à l’heure où les pastilles pour la gorge rivalisent de bon goût (citron, miel…), mais qui avait l’avantage de fonctionner plutôt bien sans coûter cher.
IL PROTÈGE LE SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
L’ail figure en tête de la liste des aliments recommandés par l’American Heart Association du fait de ses vertus protectrices du coeur. La raison ? Sa richesse en antioxydants (flavonoïdes, polyphénols, sélénium…) mais également en agents anticoagulants, qui boostent la circulation sanguine, empêchent la formation de caillots et auraient également la capacité de diminuer le taux de mauvais cholestérol dans le sang. Un aliment à utiliser aussi bien en prévention que lorsque l’on est atteint d’une maladie cardio-vasculaire.
IL EST UN PILIER DES ALIMENTS ANTICANCER
Grâce à sa teneur exceptionnelle en composés sulfurés, l’ail est un nettoyeur qui semble avant tout neutraliser les effets cancérigènes de substances toxiques, par exemple les nitrites, ces additifs très employés en charcuterie et qui, transformés dans notre estomac en nitrosamines, sont particulièrement délétères. « Plus incroyable encore, il est capable de détruire de mini-amas de cellules cancéreuses, une situation qui se produit à chaque instant dans notre corps », explique Anne Dufour dans son livre « Les Meilleurs Aliments anticancer » (éd. Leduc.s). À ce jour, plusieurs études épidémiologiques indiquent un effet positif de la consommation d’ail sur la prévention de certains cancers : une diminution de 30 % du risque de cancer colorectal et d’environ 50 % du risque de cancer de l’estomac en cas de consommation élevée d’ail (18 g d’ail cru et cuit par semaine, soit environ 6 gousses). D’autres recherches ont montré une incidence positive sur les cancers du larynx, de la prostate et du sein.
SES ATOUTS SANTÉ
• Il booste le flux sanguin avec ses agents anticoagulants et ses vitamines A, B1, B2 et C.
• Antibactérien, il nettoie l’organisme en chassant les microbes.
• Anticancer, ses effets ont surtout été démontrés dans le cadre de prévention du risque des cancers colorectal et de l’estomac.
CRU, CUIT, EN GÉLULES ?
• L’enzyme que l’ail renferme et qui permet la formation de l’allicine (composé organo-sulfuré) et des autres composés sulfurés est dégradée par la chaleur. Ainsi, selon le mode de cuisson de l’ail, et a fortiori s’il mijote longtemps, les composés sulfurés formés seront différents et les antioxydants en moins grand nombre. Mieux vaut donc consommer l’ail cru plutôt que cuit, ou l’ajouter 15 minutes avant la fin de la cuisson pour parfumer un plat sans que ses propriétés santé ne soient dénaturées.
• Pour celles et ceux que le goût de l’ail rebute, le prendre sous forme de poudre, en gélules, est une solution pour garder l’haleine fraîche. • Enfin, sachez qu’en matière d’haleine chargée d’ail, il ne sert à rien de se brosser les dents sans relâche. L’odeur désagréable provient en fait des gaz libérés dans la bouche au moment de la mastication, puis dans le tube digestif pendant la digestion. La seule façon d’agir un peu sur l’haleine consiste alors à mâcher des grains de café, de la menthe ou encore du persil.
Auteur: TopSante – TopSante