Depuis cet été, Bernard Diomède, un des champions du monde en 98, est devenu l’entraîneur de l’équipe de France des moins de 17 ans. En juin dernier, il a obtenu son diplôme en compagnie de Zinedine Zidane ou Claude Makelele. Et rapidement, Noël Le Graët, le président de la fédération française, lui a fait une proposition à laquelle il ne s’attendait pas.
Vous revoilà donc dans le monde du foot professionnel ?
Bernard Diomède. Mais je ne m’étais jamais éloigné ! Pendant une dizaine d’années, je me suis occupé d’éducation et d’insertion de jeunes par le football avec l’Académie Diomède. Et j’étais aussi consultant pour quelques médias. Puis, peu à peu, l’Académie a grandi et moi-aussi. J’ai ressenti le besoin de passer mes diplômes d’entraîneur. Pendant ma formation, je suis allé dans des clubs prestigieux : le PSG, le Bayern Munich de Guardiola et le Real Madrid de Carlo Ancelotti. Au début, je m’imaginais plutôt devenir une sorte de manageur général dans un club. Mais au fur et à mesure des rencontres avec ses grands noms, l’envie a évolué.
La Fédération a-t-elle été la seule à vous proposer un poste ?
Non. Le foot pro ne m’a pas oublié. A ma grande surprise, j’ai reçu cinq propositions dont trois très sérieuses émanant de clubs de Ligue 1. On me proposait d’être l’adjoint de l’entraîneur principal ou de m’occuper de l’équipe de CFA. C’était tentant mais l’offre de la FFF est également passionnante car elle ne se limite pas au terrain. Là, j’ai trois missions.
«Un travailleur de l’ombre»
Lesquelles ?
D’abord préparer le championnat d’Europe des moins de 17 ans qui débute en octobre. Je serai aussi un ambassadeur de la Fédération pour des actions citoyennes comme le Téléthon. Et enfin, être l’interlocuteur du football des DOM-TOM. Cela me tient à coeur, car de nombreux champions sont originaires des Antilles. C’est important de ne pas les oublier.
Source: Le Parisien
