Le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers a annoncé sa démission, mercredi 19 juillet, après plusieurs journées de tension avec le chef de l’Etat.
Dans un communiqué, Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, a annoncé avoir présenté sa démission au Président, “qui l’a acceptée”, rapporte l’AFP. Il considère notamment “ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée” auquel il croit “pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain”. Il ajoute avoir “pris ses responsabilités” en présentant sa démission.
Cette décision intervient alors que les relations entre le chef d’état-major et le Président s’étaient fortement dégradées ces derniers temps. Le général avait été recadré avec véhémence par Emmanuel Macron pour avoir critiqué le gouvernement et sa volonté de faire des économies sur le budget de la défense.
Passe d’armes
Le 13 juillet dernier, à l’Hôtel de Brienne, le chef de l’état affirmait en effet qu’il n’est “pas digne d’étaler certains débats sur la place publique”. Il rappelle alors aux militaires leur “sens du devoir et de la réserve”. Et s’il n’est pas explicitement nommé, le général est bel et bien visé… et il le sait. Le militaire répondra alors par un long message, posté sur Facebook. “Méfiez-vous de la confiance aveugle ; qu’on vous l’accorde ou que vous l’accordiez. Elle est marquée du sceau de la facilité”.
Il n’en faut pas plus pour qu’Emmanuel Macron ouvre la porte à un départ du général. “Si quelque chose oppose le chef d’état-major des armées au président de la République, le chef d’état-major des armées change”, prévient dans la foulée le Président. C’est désormais chose faite, ou presque.
Senego