La famille de Mame Guereum Guèye, cet homme de 55 ans retrouvé égorgé à Dangou nord à Rufisque, s’est réveillée ce mardi dans la stupeur. Sous le choc. Les visages défaits par la douleur.
Aminata Touré, nièce de la victime, à l’instar de tous les membres de sa famille, n’est pas en état d’évoquer l’horreur qui vient de frapper à leur porte. Elle repousse calmement la sollicitation de Seneweb en déclarant : « Pour le moment, la famille est en train de se concerter. Nous vous recontacterons dès que possible. »
Tôt le matin, ce mardi donc, un cri de tristesse tire du sommeil les Guèye et alerte le voisinage. Anna, sœur de la victime, vient de découvrir le corps sans vie de son frère, baignant dans une mare de sang. La gorge tranchée, les mains coupées. « Elle est sortie de la chambre en criant, rembobine Soda, une voisine. C’est ainsi que tout le quartier a été alerté. »
Pour l’instant, c’est le flou total sur les circonstances de la mort de Guereum Guèye et le mobile de cet acte crapuleux. Le corps de la victime a été acheminé dans une structure de santé non précisée. Une enquête a été ouverte.
Au quartier Dagou nord de Rufisque, Guereum Guèye laisse derrière lui l’image d’un homme serviable et sans histoires. « Depuis des années, il donnait des cours du soir gratuitement aux élèves, témoigne Diabou Keïta, une voisine. Il vivait avec sa maman Mame Oulèye Wane, qui est une maman pour moi, et sa sœur. Il n’a jamais eu de problème avec personne. »
Fatou Diallo, qui fréquente les Guèye depuis des années, s’indigne : « Mame Guereum est un oncle pour nous. Ma douleur est indescriptible. Il a été égorgé comme un mouton. C’est vraiment horrible. Le ou les meurtriers sont des monstres. »