Qatar Airways a mis fin à une clause controversée de ses contrats prévoyant le licenciement de son personnel de cabine féminin en cas de grossesse. Une autre clause dénoncée par l’OIT, qui interdisait aux salariés de se marier, a également été supprimée. Cette disposition sur les hôtesses enceintes « a été abandonnée au cours des derniers six mois », a indiqué une porte-parole de la compagnie aérienne qatarie. Selon les nouvelles dispositions en vigueur, les hôtesses enceintes se verront offrir un emploi de substitution temporaire au sol.
Qatar Airways avait été condamnée sur ce point par l’Organisation internationale du travail (OIT) pour discrimination. L’interdiction de se marier a également été supprimée, selon la même source. Le personnel de bord pourra convoler, mais en demandant l’autorisation de la direction de Qatar Airways.
« Nos politiques ont évolué en raison de la croissance de l’activité de notre compagnie », a expliqué la porte-parole. Et d’affirmer que ces changements n’étaient pas la conséquence de la condamnation pour discrimination par l’OIT en juin dernier.
L’agence de l’ONU pour le travail avait été saisie par la Confédération internationale des employés du transport. Elle avait jugé les pratiques de Qatar Airways discriminatoires et contraires à une convention internationale sur le travail, adoptée il y a 57 ans et ratifiée par 179 Etats. L’OIT avait sommé la compagnie de modifier ses contrats de travail.
En revanche, certaines dispositions contestées par le personnel devraient rester en place pour le moment. Il s’agit par exemple de l’obligation pour les femmes membres d’équipage d’être récupérées à la fin de leur journée de travail par leur père, leur frère ou leur mari. Qatar Airways emploie environ 9000 personnels de cabine. Environ trois-quarts sont des femmes.
Ats