Tiens, le bureau, par exemple, situé dans le bureau du palais. A regarder les nombreuses interviews données par François Hollande, le meuble était à sa place habituelle, devant la cheminée parementée. Mais ici, il a été placé devant la fenêtre ouverte, pour casser les codes de la traditionnelle photo d’intérieure, tradition que Hollande ou Chirac n’avaient pas non plus suivie. « Macron contrôle tout, même le mobilier », s’en gausse Konbini.
Les objets, ensuite. Trois livres ont été distingués par les journalistes, et pas n’importe lesquels : les Mémoires de guerre du général de Gaulle, ouvert, Le Rouge et le Noir, de Stendhal, et Les Nourritures terrestres, de Gide, fermés. Symbolique.
L’horloge est un clin d’oeil au surnom que lui ont attribué les médias: le « maitre des horloges » (et elle nous apprend que la pose a été capturée à 20h20). Enfin, tout le monde aura remarqué les deux iPhones derrière le bras droit. Ils n’ont pas été simplement laissés là. Ils servent à rappeler l’adhésion du président aux nouvelles technologies, en bon ami des start-uppers (comprenons: il est de son temps).
Enfin, les alliances, car il en porte deux : l’une pour le mariage avec Brigitte Macron, l’autre pour leurs noces d’étain.
S’il vous faut encore une preuve que tout est millimétré, il suffit de juger de la qualité sémantique de la photo, grâce à la technique, comme le fait un de nos lecteurs sur un autre article en ligne: « Cliché de pro. Encadrement parfait: verticales au fil à plomb (les fenêtres), horizontales au niveau à bulle (bureau, balustrade, ligne des sourcils); toutes les lignes de fuite convergent au centre, sur lui: un X formé par ses bras et en symétrie la lisière des arbres, à l’intersection du X se situe le noeud de la cravate parfaitement verticale. » Avant d’ajouter: « Portrait bien tiré mais terriblement égocentrique (au sens propre). »