En pleine conférence de presse à la Maison Blanche, un journaliste américain, Brian Karem, en a eu marre de se faire traiter de « malhonnête », et de se faire accuser de diffuser des « fake news » par la porte-parole de Donald Trump. Le journaliste a alors poussé un coup de gueule, au nom de tous les journalistes.
Sarah Huckabee Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche, s’en est encore pris aux médias lors de son point presse, le 27 juin. La jeune femme accuse la presse et les journalistes de colporter des « fake news » (fausses informations) à l’encontre de Donald Trump et de son gouvernement.
« Les médias peuvent continuer d’en rajouter chaque jour, citer des sources anonymes, donner des informations sans source« . Mais ces nouvelles accusations étaient la goutte de trop pour Brian Karem, journaliste au District Sentinel, présent aux points presse de la Maison Blanche depuis quarante ans.
« Sérieusement ? Vous vous en prenez à nous tous ici présents en disant cela ! Votre administration fait exactement la même chose […] Si l’on fait la moindre erreur, le public peut décider d’éteindre la télé ou de ne plus nous lire. Vous, vous avez été élus pour au moins 4 ans, et ça on ne peut rien y faire ! Nous sommes là pour poser des questions, et vous pour y répondre« . Le journaliste a donc lancé un retentissant plaidoyer pour défendre sa profession et ses confrères.
Les médias constamment attaqués par la Maison Blanche et Donald Trump
Depuis la campagne et l’élection de Donald Trump, personne n’a jamais autant entendu parler des « fake news ». Les médias sont constamment attaqués par Donald Trump et ses collaborateurs. Brian Karem a donc décidé de mettre les choses au clair avec la porte-parole de Trump, même si cette dernière ne semble pas vraiment vouloir entendre ce que lui dit le journaliste :
« Je ne suis pas d’accord avec cela. S’il y a bien une chose dévastatrice, c’est déjà la malhonnêteté dont font preuve la plupart des médias. Et je trouve cela scandaleux que vous m’accusiez d’être « dévastatrice » alors que je ne fais que répondre. Question suivante ».
Si la Maison Blanche campe sur ses positions, le message de ce journaliste a pu être largement repris dans les médias et sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, Brian Karem est revenu sur son coup de gueule :
« C’est dur à vivre, car je respecte les autres journalistes, je viens à la Maison Blanche depuis les années 1980, et je considère certains de ces journalistes comme des héros. Des journalistes sont morts pour pouvoir informer, et le fait d’être traité de « malhonnête » et de « fake » me dévaste« .
S’il reconnaît avoir perdu un peu son sang-froid, il affirme vouloir simplement faire correctement son métier. Toutefois, il y a peu de chance que Donald Trump et la Maison Blanche changent d’attitude à l’égard des médias.
Auteur: ladepeche.fr