Braquage en plein jour à Pikine : La suppléante d’une agence de Wari ligotée par un étudiant armé d’un pistolet

La matinée a été bien agitée hier dans la commune de Pikine-Ouest où une agence de Wari a reçu la visite d’un étudiant qui, sous la menace de son pistolet, a réussi à se faire remettre de l’argent avant de ligoter la suppléante. Son forfait accompli, l’étudiant a hélas été surpris dans l’agence par un client pendant qu’il avait le doigt sur la gâchette.

La matinée a été bien agitée hier dans la commune de Pikine-Ouest où une agence de Wari a reçu la visite d’un étudiant qui, sous la menace de son pistolet, a réussi à se faire remettre de l’argent avant de ligoter la suppléante. Son forfait accompli, l’étudiant a hélas été surpris dans l’agence par un client pendant qu’il avait le doigt sur la gâchette.

Ce vendredi 21 août 2015, comme cela lui arrive souvent, M.S est seule dans la boutique multiservices qui abrite, en sus d’une agence de voyage, une boutique de Wari. Aux environs de 11 heures, alors qu’elle était plongée dans ses comptes, un individu à l’allure jeune débarque. Identifié plus tard sous les initiales de B.B, l’individu est un étudiant en 2e année à l’Ucad. Lorsque l’individu sort un billet de cinq mille francs de sa poche et demande à obtenir de la monnaie, elle lui oppose un niet catégorique. «Il m’a demandé de lui faire la monnaie de cinq mille francs, je lui ai dit que cela n’est pas possible», raconte M.S, le visage encore dévasté par la peur. En effet, demander de la monnaie n’était en réalité qu’une manœuvre de l’étudiant pour se faire une idée de la configuration de l’agence, mais surtout du nombre de personnes présentes dans les locaux.

En effet, cinq minutes seulement après avoir demandé de la monnaie, l’étudiant B.B débarque à nouveau dans l’agence et, cette fois, avec un sac en bandoulière, il demande à faire un transfert d’argent. Lorsque la suppléante, penchée sur sa machine, lui demande son nom et celui du bénéficiaire, l’étudiant, sans hésiter un seul instant, dégaine un pistolet et braque la suppléante. «La recette et toute la recette ou la mort. Surtout ne criez pas, sinon je tire», hurle-t-il. Dans la rue, personne ne se doute du drame qui est en train de se dérouler. Dans le local, le face-à-face est terrible. En voyant le doigt de l’étudiant posé sur la gâchette, prêt à tirer, M.S panique, mais surtout elle comprend que B.B ne badine pas. «J’ai cru que l’heure de ma mort a sonné. Il n’y avait que 25 000 francs dans la caisse, le reste de l’argent se trouvant dans une pochette, j’ai alors choisi de lui remettre ce qu’il y avait dans la caisse», raconte M.S.

L’argent est alors vite empoché par l’étudiant qui sort tranquillement de sa sacoche une corde et, d’une main ferme, bouscule la suppléante avant de tenter de la bâillonner pour ensuite la ligoter. «Il m’a dit qu’il allait me ligoter et me bâillonner pour m’empêcher de crier quand il quittera les lieux», confie la suppléante qui, à notre passage sur les lieux quelques heures après le braquage, était encore traumatisée.

Hélas, B.B n’avait pas compté avec l’arrivée brusque d’un jeune client qui, en apercevant le pistolet et la corde, quitte précipitamment l’agence pour hurler de toutes ses forces et alerter ainsi les passants. L’étudiant comprend alors vite que les choses se sont gâtées. Il range son pistolet et tente de s’extirper de la foule massée devant l’agence pour enfourcher son scooter. La foule s’y oppose et arrête net l’étudiant qui n’a dû son salut qu’à l’arrivée d’un gendarme sur les lieux qui, ironie du sort, va délivrer la suppléante et utiliser la corde du braqueur pour ligoter solidement l’étudiant avant d’alerter la police de Pikine.

Placé en garde à vue au commissariat de police de Pikine, l’étudiant va certainement livrer aux enquêteurs les motivations de son acte.

L’OBS

 

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