Aux Philippines, ce mercredi, des militants pro-État Islamique qui ont détenu des étudiants en otages ont dû battre en retraite suite à une lourde fusillade.
Des civils étaient utilisés comme boucliers humains à Pigcawayan, une ville sur l’île de Mindanao, où une bataille sanglante a lieu depuis 5 semaines entre des troupes gouvernementales et islamistes.
Le Brigadier général Restituto Padilla dit que les djihadistes se sont retirés et les militaires cherchent à découvrir si d’autres civiles sont encore retenus en otages.
Les étudiants auraient été pris au piège par près de 300 militants de Bangsamoro Islamic Freedom Fighters (BIFF) tôt ce mercredi.
« La situation est déjà résolue, » explique Padilla. « Ils se sont retirés, l’école est sécuritaire. Les troupes les poursuivent. »
À un kilomètre de l’école, on pouvait entendre les coups de feu, et les troupes empêchaient les gens d’approcher.
Un porte-parole de BIFF, Abu Misry Mama, disait que les militants ont emmené les civils dans un endroit à l’abri des coups de feu et n’avaient pas l’intention de les garder en otages. Quand on lui a demandé s’ils seraient libérés, Mama a répondu « Oui, nous ne sommes pas des kidnappeurs. »
L’incident de Pigcawayan ne serait pas relié aux combats de Marawi. « Ceci vient d’un groupe qui a connu beaucoup d’harcèlement, » selon Padilla.
Selon le chef de police de Pigcawayan, Realan Mamon, l’attaque serait peut-être une tentative de détourner l’attention des militaires des militants assiégeant Marawi.
Les combats qui y font rage ont déjà fait 350 morts.
Ayoye.com