Blanc comme neige. L’ex-commandant de la brigade de gendarmerie de Sangalkam, Samba Sarr et son collègue Adama Sarr, parti à la retraite depuis 2014, le sont dans l’affaire de la mort de Malick Ba.
Un maçon de 35 ans, marié et père de trois enfants, tué le 30 mai 2011 par une balle tirée par des forces de l’ordre, lors d’une manifestation contre le découpage administratif de la commune et l’installation d’une délégation spéciale à sa tête. Les deux inculpés ont été blanchis hier par la chambre d’accusation qui a confirmé l’ordonnance de non-lieu total rendu en février par le doyen des juges.
Le juge Samba Sall qui a hérité le dossier de son collègue Mahwa Sékou diouf a estimé qu’il n’y avait pas de preuve attestant que les gendarmes étaient responsables de la mort de la victime. Mais le parquet n’était pas convaincu par de tels motifs avait relevé appel. Hier, nous dit-on, le maître de poursuites est resté dans sa logique puisqu’il a demandé l’infirmation de l’ordonnance de non-lieu.
D’après des sources, le substitut général Abdou Karim Diop a demandé que les faits de meurtre initialement reprochés aux inculpés soient disqualifiés en coup mortel. Car, selon le parquetier, quoi qu’on dise, il y a mort d’homme et les gendarmes en sont responsables, même s‘il n’avaient pas l’intention de tuer.
Les avocats de la défense ont soulevé l’absence de preuve et un problème d’imputabilité des faits. Selon l’argumentaire de défenseurs militaires, l’arme de Mass 36 qui est censée avoir tué Malick Ba aurait causé plus de dégâts. Ils ont contesté le rapport balistique soulignant qu’il n’y a pas de calibre d’entrée 1,5cm. C’est au regard de tous ces arguments que la défense a plaidé la confirmation et les juges l’ont suivie.
Cette décision qui lave les suspects intervient après plusieurs années de procédure. D’ailleurs, les inculpés ont passé un an de détention préventive avant d’être libérés provisoirement.
Aujourd’hui ils sont totalement libres et lavés de tout soupçon. Tout le contraire des quatre gendarmes suspectés des meurtres de Mamadou Sy et banna Ndiaye à Podor, lors d’une manifestation de la section locale du M23. Il s’agit de l’ex-commandant de brigade de Podor, l’adjudant Madior Cissé et de ses trois éléments Babacar Sarr, Racine Ndong et Mountaga Gaye. L’instruction de leur dossier n’est pas encore bouclée.
Enquête