es fraudes dénoncées lors des épreuves des anticipées de philosophie continuent d’alimenter les débats. En effet, malgré la sortie de Babou Diakham de l’office du baccalauréat pour dire qu’il n’y a pas eu de fuites lors de ces anticipées, les enseignants insistent et signent, selon eux, il y a des élèves qui ont eu les épreuves avant la tenue de ces examens.
Abdoulaye Ndoye du CUSEMS trouve qu’« il faut aller jusqu’au bout, dans la chaine de désignation des coupables, il faut pas que l’on se trompe parce qu’il ne faut pas que l’on cherche des boucs émissaires, il faut identifier les véritables responsables de cette situation, les sanctionner conformément à la loi ».
Ce dernier dénonce avec la dernière énergie la position du ministre en charge de l’enseignement supérieur: « ce qui nous dérange, c’est la position et la posture du ministre de l’enseignement supérieur parce que c’est une institution et quand on parle d’enquête, si elle confirme qu’il y a fuite, l’épreuve doit être reprise. Quand il dit que ces épreuves ne seront pas reprises, c’est une déclaration inquiétante et dangereuse à la fois parce qu’on a l’impression qu’il est en possession des résultats de l’enquête ».
Pour lui, « ce qui était plus judicieux, c’est d’attendre les résultats de l’enquête avant de se prononcer sur la reprise ou non des épreuves de philosophie ».
M. Ndoye trouve qu’il urge de diligenter l’enquête: » il ne devrait pas y avoir d’erreur dans la chaine de désignation des coupables ; si l’enquête confirme la fuite, parce qu’il y a des éléments qui sont là, et à partir de ce moment, il faut reprendre l’épreuve parce que c’est un diplôme prestigieux et on n’a pas le droit de le discréditer »
Pour rappel, il y a eu une fuite en 2002 et quatre agents de l’office du bac et un vigile ont été arrêtés et une autre en 2015 où à Pikine des candidats ont été arrêtés, mais aussi en 2008 une fuite aux épreuves du BFEM et en 2017 lors du concours général.