Depuis le 30 mars dernier, la Sedima, géant de l’aviculture au Sénégal, est rattachée territorialement à la commune de Jaxaay-Niacourab-Parcelles Assainies. La décision aurait été prise par les préfets de Rufisque et Pikine, sur la base d’un rapport de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (Anat).
Conséquence : la commune de Rufisque, qui comptait la société dans son périmètre, est délestée des plus de 40 millions que celle-ci lui versait en guise de patente et autres taxes publicitaires.
Le maire de Rufisque, Daouda Niang, dénonce cette décision. Il regrette que sa commune n’ait pas été, selon lui, associée aux travaux de la commission ayant adopté ce rattachement de la Sedima à Jaxaay. Aussi, l’édile libéral rappelle que « de 1996 à nos jours, aucun décret portant création de communes n’a exclu la zone abritant la Sedima du périmètres communal de Rufisque ».
Daouda Niang, accusateur, de poursuivre : « À ce qu’il semble, le transfert du siège de la Sedima dans la commune de Jaxaay-Parcelles Assainies-Niakourab serait motivé par l’intention inavouée de hautes autorités de faire main basse sur un terrain d’une superficie non négligeable pouvant faire l’objet de vente à leur profit. »
Du côté de l’Anat, le directeur général, Mamadou Djigo, affirme que la responsabilité de sa structure n’est pas engagée dans la décision de rattacher la Sedima à Jaxaay prise par les préfets de Rufisque et de Pikine.