Autour d’un nouveau concept dénommé » Ndogou de la presse «, les journalistes se sont retrouvés hier soir face au secrétaire général de l’APRODEL, dans une ambiance décontractée et conviviale, le conseiller municipal de la coalition Benno Bokk Yakaar a répondu à toutes les interrogations qui secouent le landerneau politique sénégalais.
NOMBRE PLÉTHORIQUE DE LISTES
Ramant à contrecourant de la majorité des sénégalais qui sont irrités par les 47 listes qui sont en compétition pour les 165 sièges de l’hémicycle aux législatives de Juillet 2017 et le coût exorbitant de ces joutes électorales, financées avec l’argent du contribuable, M. Moussa Fall a expliqué que «quand le président de la République engageait des réformes institutionnelles, il voulait que chaque sénégalais, membre d’un parti politique, ou militant indépendant de la société civile, ait la possibilité de se présenter au suffrage universel, la liberté de concourir pour un poste de députés. C’est notre démocratie qui grandit dans la pluralité et l’équité. »
LA FRUSTRATION GRANDISSANTE À BENNO BOKK YAKAAR.
«Au sein de notre parti politique qu’est l’alliance pour la promotion du développement local ( APRODEL), c’est le renoncement à ses intérêts personnels qui a été notre attitude par rapport aux investitures, nous avons jugé qu’ être député pour son confort personnel n’est pas plus important que le service que nous devons aux sénégalais, on peut être utile sans forcément être à l’assemblée nationale», précise le secrétaire général de l’APRODEL.
Même s’il admet que la frustration et la désolation est grandissante dans leurs rangs, il tempère en ses propos. «Le président a engagé le PSE pour faire du pays, une Nation émergente à l’orée de l’an 2035, la première condition de la réussite de son projet est l’obtention d’une majorité forte, qui seule lui garantira un deuxième mandat en 2019», précise- t-il. Par ailleurs, il a mis en garde les alliés du président contre le relâchement et la non implication, qui pourraient selon lui leur coûtait une défaite cuisante et une cohabitation politique avec l’opposition.
«Si nous perdons les législatives, nous ne ferons qu’organiser des élections présidentielles et donner le pouvoir à l’opposition, et ce sera la plus lourde déconvenue dans l’histoire politique du pays», prévient-il.
NON INVESTITURE D’AMINATA TOURÉ.
«Jusqu’à 22h de la veille des investitures, Mme Aminata Touré était la tête de liste nationale, là vous comprenez le degré de désolation qui nous anime, l’immensité des sacrifices que nous avons dû consentir», nous confie le souteneur de l’envoyée spéciale du président de la République.
» Elle a même refusé, par grandeur, la tête de liste du département de Kaolack, car pour elle sa venue dans le Saloum était seulement pour la massification», conclut-il. Malgré la situation tendue dans la coalition Benno Bokk Yakaar, le conseiller municipal et secrétaire général de l’APRODEL battra campagne pour soutenir les investis de la liste à Kaolack.