« Je suis homosexuel grâce à Dieu »

« Je suis homosexuel grâce à Dieu ». C’est la phrase que lance presque tous les gays sénégalais pour justifier cette pratique qui est aux antipodes de l’Islam. Le Sénégal reste un pays à 95% de musulmans. Certaines pratiques, jugées contre-nature, ne sont pas tolérées par une grande majorité de la population. C’est le cas de l’homosexualité. Ceux qui s’adonnent à cette pratique bannie par la religion musulmane La marge de tolérance Les homosexuels est très minime. Une situation qui rend difficile la vie de ces êtres « particuliers ». Parmi les célèbres homos figurent Maniang Kassé, Babacar Ndiaye et Pape Mbaye. Ils parlent de leur homosexualité.

« Je suis homosexuel grâce à Dieu ». C’est la phrase que lance presque tous les gays sénégalais pour justifier cette pratique qui est aux antipodes de l’Islam. Le Sénégal reste un pays à 95% de musulmans. Certaines pratiques, jugées contre-nature, ne sont pas tolérées par une grande majorité de la population. C’est le cas de l’homosexualité. Ceux qui s’adonnent à cette pratique bannie par la religion musulmane La marge de tolérance Les homosexuels est très minime. Une situation qui rend difficile la vie de ces êtres « particuliers ». Parmi les célèbres homos figurent Maniang Kassé, Babacar Ndiaye et Pape Mbaye. Ils parlent de leur homosexualité.

Maniang Kassé est sans nul doute le plus célèbre des homos ici au Sénégal. Il est né et grandi à la Sicap Rue 10 à Dakar. Sa célébrité a pris une pente ascendante en fin 2003. Suite à l’affaire l’opposant à l’industriel Donald Baron. Il a été traîné devant le tribunal par M. Baron pour tentative d’extorsion de fonds et chantage. Il a été condamné en décembre 2003 à trois ans dont six mois ferme. Mais Maniang ne purgera que trois mois avant d’obtenir une grâce.

Depuis cet épisode judiciaire, Maniang Kassé est entre deux avions. Tantôt en Espagne pour faire de l’import-export (voitures), tantôt en France pour se reposer. Toutefois, il considère que son homosexualité est une volonté divine : Je pense que je ne me fais pas comprendre. Ce qu’il y a en moi, « natou Yalla la » (volonté divine). Dieu a fait quelque chose en moi. Cette voie, je ne l’ai pas choisie. » Il ne manque pas de défendre son homosexualité et assume : « Je n’ai jamais eu pour souci de l’afficher. Tout le monde sait que je suis beau. À l’âge de six ans, les femmes de mon quartier savaient déjà ce que j’allais devenir. Ce qui fait reculer le Sénégal, ce ne sont pas seulement les homosexuels. »
Babacar Ndiaye
Il fait partie de la nouvelle vague d’homosexuels sénégalais. Contrairement à son aîné Maniang Kassé, Babacar Ndiaye lui s’est marié avec un Allemand du nom de Sébastien.  Il vit avec son « homme » en Suisse. D’après son « mari », Babacar  « se comporte comme une vraie femme. » Un « homme au foyer ». Babacar Ndiaye s’affiche et vit pleinement son homosexualité. Il mène une carrière de musicien et à l’air de se sentir bien dans cette vie « particulière ».
Critiqué vertement par ses compatriotes avec l’apparition sur la toile de ses vidéo-clips, le gay fait dans le déballage : « Il y a autant de gays au Sénégal qu’en Europe. Ils se cachent à cause de la religion ». Si son homosexualité a été acceptée sans grande difficulté par sa maman, ce n’était pas le cas pour son papa : « Ma mère l’a accepté, mais pour mon père, c’était difficile ».

 

 
Pape Mbaye
 
L’autre grand connu de ce milieu d’homo c’est Pape Mbaye.  C’est le mariage homosexuel de 2008, tenu à Mbao, qui l’a propulsé au devant de la scène. Entre le marteau de la justice et l’enclume de la population, il a fini par s’exiler aux Etats-Unis. Toute comme Manaiang Kassé et Babacar Ndiaye, il met son homosexualité dans le compte de la volonté divine : « Pour moi, c’est naturel. Dieu a fait de moi un homosexuel depuis que je suis enfant, je le reconnais. Toutes les personnes qui me connaissent, savent que je suis homosexuel. Donc, c’est quelque chose de naturel en moi. Je ne le fais pas pour le plaisir, ni pour l’argent »
 
Exilé aux Etats-Unis depuis l’éclatement du fameux mariage gay de Mbao, Pape Mbaye vit tranquillement son homosexualité dans l’outre-Atlantique : « Au Sénégal, on insulte les « goordjigueen » (homosexuels) ou on nous frappe. D’ailleurs à la 116e rue, il y avait de jeunes sénégalais qui m’insultaient mais j’attendais juste quelqu’un d’entre eux me touchent pour que j’appelle le 911(numéro de secours de la police américaine) ».  Pape Mbaye se la coule douce avec ses partenaires : « e qui me plait le plus dans ce pays ; c’est que je suis venu rejoindre mes semblables ».
Cependant, il n’a pas manqué de tancer les Sénégalais : « Au Sénégal ils vont se fatiguer, mais ils ne peuvent pas éradiquer l’homosexualité dans ce pays.Aux gens qui persécutent les homosexuels, je leur dis qu’ils ont du temps. Car pendant ce temps, les homosexuels sont en train d’avancer. Pendant que tu parles de lui, l’homosexuel est en train de chercher des biens. Il est train de chercher les moyens de vivre. Si tu fais une comparaison entre les homosexuels et ceux qui les persécutent, tu verras que les homosexuels ont plus de classe et ont plus de moyens que ces gens-là ». 
 
L’homosexualité reste une vielle pratique. Elle est cependant bannie par certaines religions monothéistes. Si les gays d’Europe ont une certaine liberté pour s’exprimer, ce n’est point le cas pour ceux des pays asiatiques et africains. Ici au Sénégal, les gens n’ont jamais supporté cette pratique considérée comme un acte contre-nature par la justice sénégalaise. Maniang Kassé, Babacar Ndiaye et Pape Mbaye, pour ne pas subir les foudres des homophobes, ont choisi d’autres cieux pour vivre tranquillement leur homosexualité. Jusqu’à quand ?

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