Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur Saes est monté au créneau, ce mercredi pour protester contre le non-respect des accords signés le 16 mai 2016 par le gouvernement. En effet, Le secrétaire général du Saes, Malick Fall et ses camarades ont tenu une marche nationale à l’université Cheikh Anta Diop, menaçant de boycotter toutes les activités liées au baccalauréat si toutefois le gouvernement ne relançait pas les négociations.
Selon ces universitaires, l’Etat refuse de respecter le protocole d’accord en quatre points, comprenant « la modification de l’autonomisation du fonds national de retraite (Fnr), la mise en place d’une retraite complémentaire et d’un nouveau processus de suivi et de pilotage du système de retraite ».
Venu porter main forte à ses anciens collègues, Thierno Diop enseignant à la retraite de dire que « la pension que je perçois, ne me permet pas de faire fonctionner correctement les dépenses de ma maison », témoigne-t-il, sous le regard inquiet des professeurs.
Selon le secrétaire général du Saes, Malick Fall, la question de la retraite intéresse tous les travailleurs et c’est une question qui touche tous les acteurs de l’enseignement de tous les niveaux.
A en croire M. Fall et Cie, la retraite des professeurs du supérieur inquiète plus d’un car beaucoup finissent par rendre l’âme à cause de la maigre pension qu’ils perçoivent et qui ne garantit pas l’accès aux soins.
Ainsi pour la mise en œuvre de ces accords précités, le gouvernement avait renvoyé le Saes à la deuxième Conférence sociale consacrée à la retraite. Or, la table-ronde N°2 de cette conférence sociale, relative à la viabilité du régime Fnr et les perspectives d’amélioration de la retraite des fonctionnaires, a abouti à des conclusions qui ne favorisent pas une retraite décente dans l’enseignement supérieur, donc qui n’offrent aucune perspective de règlement du litige né de l’écrêtement.
Et malgré cela, le Saes avait œuvré pour un apaisement du climat au sein des campus universitaires, mais aujourd’hui, Malick Fall et ses camarades se voit obligé « d’entreprendre des actions de grève pour obtenir du Gouvernement, le respect des accords », tout en soutenant que c’est le gouvernement qui va en endosser toutes les responsabilités.
Néanmoins, ils lancent un appel à l’endroit du gouvernement, à ouvrir les négociations pour stabiliser le calendrier scolaire avant de décréter le boycott des toutes les activités liées au baccalauréat.
Par ailleurs, le Saes a également déploré les conditions dans lesquelles vivent les étudiants qui sont restés 8 mois sans percevoir leurs bourses.
Les syndicats tels que le Cusem, le Sudes et l’Unsas ont pris part à cette marche nationale organisée par le Saes à l’Ucad en guise de soutien.
Cheikh Makhfou Diop Leral.net