Encore un incident diplomatique entre Kinshasa et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO). Lundi dernier, le porte-parole de la mission onusienne au Congo, le colonel sénégalais Félix Prospère Basse, a été expulsé à sa descente d’avion à l’aéroport international de N’Djili, à son retour de Paris pour des soins médicaux. Joint hier soir au téléphone, un haut cadre de la MONUSCO a confirmé le fait, mais il a précisé que le colonel Basse n’a jamais été déclaré persona non grata.
Pour lui, il s’agit d’un problème administratif et a affirmé que son collègue reviendra dans les prochains jours en RDC dès que ce problème administratif sera réglé.
L’incident intervenu à l’aéroport international de N’Djili risque encore d’aggraver la tension entre Kinshasa et New-York qui est encore sous le choc de la perte de ses deux experts tués en mission en RDC.
Plus grande mission de paix des Nations Unies dans le monde, la MONUSCO dispose de plusieurs soldats de la paix dont certains ont perdu de leur vie au service de la RDC. Il convient d’indiquer que Félix Prospère Basse de nationalité sénégalaise qui a travaillé avec dévouement comme porte-parole militaire puis porte-parole civil, a une parfaite connaissance de la RDC. Se trouvant il y a plus d’un mois à Paris, pour des soins médicaux, il a été loin de la querelle autour de la Résolution 2348.
Félix Prosper Basse animait avec brio la Conférence de presse hebdomadaire de la mission organisée chaque mercredi à côté de Florence Marchal, la chargée de communication et coordonnatrice du groupe de communication des Nations Unies (UNCG).
Chaque fois que les journalistes lui posent des questions sur la situation politique, en des termes clairs, il leur répondait que : « Ce n’est pas à la MONUSCO d’apporter la solution ». Homme franc et sincère au langage direct, ce compatriote ne fermait jamais la porte à la presse car soucieux de faire connaitre à l’opinion publique tout ce que la MONUSCO fait comme travail au bénéfice du peuple congolais.
Le porte-parole de la mission onusienne au Congo est un ancien militaire de l’Armée sénégalaise. Pour lui, travailler pour les Nations Unies est un honneur et un privilège. Plus encore, selon lui, être au service de la paix est un engagement qui demande un sacerdoce du fait d’avoir la capacité de se mettre à la disposition des autres, et d’apporter sa contribution pour une meilleure vie des populations. Il a toujours aimé la RDC à cause de sa diversité multiculturelle et multiethnique.