Un premier contingent de 65 hommes de la force ouest-africaine déployée en Guinée-Bissau (Ecomib) a quitté Bissau, dimanche 4 juin, en fin de journée, pour Lagos. Ce premier groupe est essentiellement constitué de soldats nigérians. C’est aussi la première rotation d’un plan de retrait qui doit prendre fin, le 30 juin prochain, selon une source proche du commandement de l’Ecomib.
Sur le tarmac de l’aéroport, aucune autorité civile ou militaire bissau-guinéenne n’est visible, et aucune explication officielle n’est encore disponible à ce sujet.
Ce premier départ concerne 65 soldats, des Nigérians pour la plupart et visiblement tristes. Pour les détendre, un officier les a invités à faire quelques exercices de flexion.
Le plan de retrait prévoit plusieurs rotations. La seconde aura lieu dans une dizaine de jours, selon une source proche du commandement de l’Ecomib et concernera le reste des troupes nigérianes et burkinabès. Les Sénégalais seront les derniers à partir, vers le 30 juin.
L’Ecomib, ayant atteint jusqu’à 600 hommes, compte actuellement environ 500 policiers, gendarmes ou militaires, essentiellement des Nigérians, des Sénégalais et des Burkinabès.
L’annonce de leur retrait suscite, ce lundi encore, des appréhensions dans certains milieux à Bissau où la crise politique persiste, en dépit de plusieurs initiatives de médiation.