Le candidat du Pds sera-t-il présent lors des législatives de 2017 pour battre campagne ? La question que se posent bon nombre de sénégalais. Depuis sa sortie de prison suite à une grâce présidentielle, en mars 2016, Karim ne plus pas se rendre au Sénégal et en France. Dans un mail de l’ancien ministre des Infrastructures avait adressé aux Sénégalais, on pouvait lire: « les conditions de ma libération ne m’ont pas permis de m’adresser aux Sénégalais et de me rendre chez mon guide religieux, Serigne Sydi Mokhtar Mbacké » .
Depuis lors, Karim Wade vit en exil forcé à Qatar. Il lui est interdit de parler publiquement et de se déplacer. A l’époque, nous avions écrit que Karim Wade vivait ce que les juristes appellent un « transfèrement de détenu« . Car il a quitté les mains de la justice sénégalaise pour atterrir dans celles des Qataris, rappelle dierectinfo.
Des indiscrétions révèlent qu’il ne serait pas la bienvenue au Sénégal. Du côté du pouvoir, on agite la contrainte par corps s‘il mettait les pieds au pays. Sa « grâce conditionnelle » est difficilement compréhensible. A ce propos, la juriste Pr Amsatou Sow Sidibé, s’agissant de cette libération de Karim Wade, parle de « curiosité juridique« . Le professeur agrégé de droit soutient que « le cas de Karim n’existe dans aucune architecture juridique au monde. Une grâce ne peut pas être assujettie à des conditionnalités« .
C’est dire que Karim Wade est toujours en prison. Quoi qu’il en soit, le frère de Sindiély devra surmonter de nombreux sauts d’obstacles pour pouvoir se positionner dans les législatives qui à coup sûr, se jouent pour lui.
Le silence des « karimistes »
Depuis quelques temps, les karimistes brillent par leur mutisme. Avant la période des investitures, ils étaient très volubiles. Malgré le tollé généré par les coalitions qui se font et se défont, ils semblent amorphes. Ont-ils une stratégie pour Karim ? Sont-ils relégués au second plan par Oumar Sarr et compagnie ? Sont-ils bouffés par les coalitions où les libéraux mènent la cadence ? Ont-ils fait le deuil de leurs espérances ?
Tout compte fait, la realpolitik recommande qu’on surfe sur les vagues du réel. Miser sur un Karim Wade pas encore libre et dont la venue semble de plus en plus hypothétique, ne me parait pas inspiré. Même s’il est vrai qu’en politique, on a besoin de rêver.