Des éléments de la gendarmerie d’Arrah, une localité située au Centre-Est ivoirien, ont commis dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 mai 2017, une bavure qui a fait 6 morts, dont cinq agents d’une société de pompes funèbres.
Les victimes ont été confondues à des individus impliqués dans l’agression d’un opérateur économique, à qui il a été dérobé plus de 30 millions de F CFA.
Partis aux trousses des braqueurs après leur forfait, des gendarmes d’Arrah ont ouvert le feu sur le véhicule d’une société funéraire à bord duquel, se trouvait 6 employés. Ceux-ci rentraient après avoir effectué une prestation de service.
Sur les 6 occupants, cinq personnes sont tuées sur le coup. Un seul, pris de panique, réussira à s’extraire du véhicule et s’échapper. Et c’est lui qui va réussir à joindre l’entreprise à Abidjan pour avertir de la situation dramatique dans laquelle il se trouvait.
Les victimes sont: N’to Kouamé, Glahou Alain, Taplehi Marc, Bio Guillaume Delon et Ke Patrice. Les faits se sont déroulés au centre ville de la sous préfecture du département de Bongouanou. Là, un autre, étranger à l’affaire, prendra une balle mortelle dans la fusillade.
Selon les informations, la gendarmerie d’Arrah a tendu une embuscade, après qu’elle a été alertée par des gendarmes de Kotobi, ville située à une vingtaine de kilomètres. L’information donnée par ces gendarmes à leurs collègues, portait sur la présence d’un véhicule de type 4*4 en direction d’Abidjan, qui serait occupé par des malfaiteurs. Et c’est au moment où le véhicule s’approchait de l’embuscade que les gendarmes ont ouvert le feu.
Malheureusement, les fouilles après la bavure se sont révélées infructueuses puisque, ni argent ni arme n’auront été retrouvés.
« Le samedi 27 mai 2017, des éléments de la Brigade de Gendarmerie d’Arrah ont abattu au cours du service six(06) personnes dans des circonstances non encore élucidées.A cet effet, le Commandant Supérieur de la Gendarmerie Nationale a ouvert une enquête à travers la section des recherches de la Gendarmerie Nationale. Les investigations permettront d’établir avec clarté et précision les conditions dans lesquelles les gendarmes sont intervenus et de situer les responsabilités. En attendant, les intéressés sont aux arrêts« , relève t-on.
Afrikmag