Hier, au quartier Makka 3 de la commune de Grand Yoff, un violent incendie a occasionné la mort d’un homme de 48 ans et a causé plusieurs dégâts matériels. Selon des témoins, une bougie a été à l’origine de cet incendie. Celle-ci s’est renversée et a touché un matelas, ce qui a ensuite entraîné l’explosion des bonbonnes de gaz.
La rédaction de SeneNews est partie sur les traces du feu laissé dans le quartier Makka 3 de la commune de Grand Yoff, précisément à Darou Rahman. Le défunt se nomme Eva Mendy et détrompez-vous, c’est réellement un homme qui est d’ailleurs plus connu sous le nom de Cabaye. Il est le fils d’Alphonse et de Cécile Dasylva et est âgé de 48 ans, un natif de Dakar. Selon plusieurs témoins le défunt était ivre comme un polonais car il revenait d’une fête. Le feu a pris départ dans sa chambre avant d’atteindre les autres concessions.
Au moment des faits, les autres occupants de la maison étaient à Keur Massar. La maison est occupée par plusieurs familles, Diouf, Badiane, Gomis etc. Ici les habitants n’ont rien pu sauver à cause des flammes. La maison était construite avec des planches « baraques » et les tôles et ardoises les servaient de toit. Selon les témoignages recueillis sur place, les flammes ont pris départ dans la chambre du défunt Cabaye. A son réveil , la victime a lutté de toutes ses forces pour échapper aux flammes mais la faucheuse a pris le dessus avant que les sauveteurs n’arrivent.
Le défunt était le premier à revenir à la maison parmi les gens qui ont participé à la fête organisée à Keur Massar, à l’occasion de la communion d’un des leurs. Un témoin, retraçant les faits, raconte que « Cabaye était venu par taxi, il est sorti de la voiture devant moi. Ensuite il a pris la direction de la boutique à sa sortie il avait en main la bougie pour éclairer sa chambre. Seule une seule chambre est éclairée à l’aide de l’électricité dans cette maison. Le feu a pris départ dans la chambre de Cabaye avant d’atteindre les autres pièces. Il y avait neuf chambres toutes construites en baraque. C’est les bonbonnes de gaz qui ont aggravé les flammes car elles étaient aux nombres de quatre car chaque famille en possède une. C’est vers 23 heures que les voisins ont été alertés de cet incendie».
Philippe, un des occupants des chambres revient sur le drame en ces termes: « c’est entre 23 heures et minuit que je fus réveillé par les flammes. A ma grande surprise, j’ai aperçu les flammes sur le toit de notre chambre. J’ai ensuite réveillé ma femme et lui ai demandé d’alerter le quartier pour sauver les habitants. J’ai alors réussi à ouvrir la porte mais je ne pouvais pas entrer car l’incendie avait pris une grande ampleur. Hier, on a passé la nuit sous la belle étoile, le boubou que je porte présentement m’a été refilé par un jeune du quartier».
