- Depuis quarante jours, des centaines de détenus palestiniens protestaient contre leurs conditions de vie dans les prisons israéliennes par une grève de la faim. Elle vient de s’achever.
Entamée le 17 avril, la grève de la faim de centaines de détenus “de sécurité” palestiniens en était à son quarantième jour. Le mouvement, qui visait à améliorer leurs conditions de détention dans les geôles israéliennes, a pris fin au soir du vendredi 26 mai.“La grève de la faim s’est finie après qu’un accord a été trouvé entre Israël, l’Autorité palestinienne et la Croix rouge concernant les droits de visite, explique le quotidien israélien Ha’Aretz. Les prisonniers pourront prétendre à deux visites par mois, au lieu d’une auparavant.”
C’était là l’une des principales revendications de cette protestation pacifique lancée à l’appel de Marouane Barghouti, ancien leader du Fatah qui purge cinq peines de perpétuité pour son implication dans des attentats meurtriers perpétrés durant la deuxième Intifada, au début des années 2000.
“Les deux principales demandes des prisonniers étaient ces visites plus fréquentes et l’autorisation d’utiliser les téléphones de la prison pour passer des appels sous surveillance à leurs proches”, détaille Ha’Aretz.
Des demandes “légitimes et humaines”“En tout, 1 578 détenus, la majeure partie d’entre eux affiliés au Fatah, ont participé à cette grève de la faim, précise le journal de centre gauche. Les 834 qui refusaient encore de s’alimenter ont cessé le mouvement vendredi et les 18 prisonniers hospitalisés du fait de leur jeûne retourneront en cellule une fois que leur état de santé se sera amélioré”. La veille de l’accord, le Comité international de la Croix Rouge avait averti que des centaines de détenus entraient dans “une phase critique”. Le même jour, Mahmoud Abbas avait rencontré Jason Greenblatt, l’envoyé spécial de Donald Trump dans la région. À cette occasion, le président Palestinien avait demandé à la Maison Blanche d’intervenir pour obtenir des réponses concernant les demandes “légitimes et humaines” des prisonniers.
“La grève de la faim cesse juste à temps pour le mois de jeûne musulman du Ramadan qui commence aujourd’hui”, note le journal. En tout, plus de 6 000 détenus dits “de sécurité” sont enfermés dans les prisons israéliennes, précise-t-il.
Avec courrierinternational.com