Les tractations ne sont pas faciles au niveau de Mankoo Wattu Sénégal, au point que mercredi on a frôlé la rupture entre les partisans de Khalifa Sall et le reste de la coalition. Durant l’après-midi, certains proches du maire ont même tenté de trouver 15 millions et de déposer une caution pour faire liste à part.
Au sein de la plus grande coalition de l’opposition, il se dégage plusieurs tendances, celle de Abdoulaye Wade et du PDS, celle de Malick Gackou, Khalifa Sall et Cheikh Bamba Dièye et celle de Idrissa Seck et Mamadou Diop Décroix. Le Parti démocratique sénégalais est en train de faire ses investitures au plan départemental et compte imposer Abdoulaye Wade comme tête de liste. Mais ce ne serait qu’un leurre car Oumar Sarr veut être en haut de la liste. Là où les partisans de Khalifa Sall réclament cette position ultime. Ces derniers sont sur le point de quitter Mankoo, mais ils se heurtent à un problème de taille. A savoir qu’ils ignorent la position de Khalifa Sall. Le maire de Dakar, depuis qu’il s’est isolé en prison, ne sait rien de ce qui se passe au dehors. Personne dans son camp ne peut communiquer avec lui. «Dans cette situation, il est difficile pour ses partisans de savoir quelle attitude avoir pour sortir ou rester dans Mankoo ». Tout compte fait, ce ne serait pas une surprise si à la dernière minute, les hommes de Khalifa Sall quittent. Car Barthélemy Dias veut être tête de liste à Dakar. Une place que Pape Diop veut également occuper arguant qu’il a été maire de Dakar et ancien président de l’Assemblée nationale. Un autre gros problème est que les proches de Khalifa veulent prendre tous les sept postes de députés réservés au département de Dakar. Idrissa Seck a également dit aux responsables du Parti démocratique sénégalais qu’il ne sera pas d’accord que Me Abdoulaye Wade soit la tête de liste nationale de Mankoo. Aussi, les membres du FPDR, la première coalition électorale que Wade avait mis en place lors de l’arrestation de Karim Wade, sont frustrés d’avoir été laissés en rade par Wade pour une autre coalition. Ils promettent de faire une conférence de presse pour parler d’une trahison faite par l’ancien président de la République sur les engagements qu’il avait pris envers eux. Mais les négociations se poursuivent et rien n’est perdu. «Tout est possible, mais les discussions du mercredi n’ont pas donné d’accord. Chaque camp est en train de fourbir ses armes et se prépare à toutes les conséquences ».
