En Côte d’Ivoire, le Procureur général près la Cour d’appel de Bouaké est sorti de son silence il y a quelques jours. Une sortie qui intervient après la découverte d’une cache d’armes à Bouaké, dans une villa appartenant à Kamagaté Souleymane alias « Soul to Soul », à l’occasion de la récente mutinerie qui a secoué le pays.
C’est à travers un communiqué relayé par plusieurs médias, qu’il a réagi pour rappeler aux uns et aux autres que la détention et l’entreposage d’armes de première catégorie sont constitutifs d’infractions pénales prévues et punies. A cet effet, le gardien du respect de la loi donne un ultimatum à toute personne qui détient encore des armes.
« A l’occasion de la mutinerie survenue du 12 au 16 mai 2017, des personnes ont emporté des armes de guerre, qui étaient entreposées dans une villa appartenant à Monsieur KAMARATE Souleymane et servant de lieu d’habitation à la mère de celui-ci. Le Procureur Général rappelle que la détention et l’entreposage d’armes de première catégorie sont constitutifs d’infractions pénales, prévues et punies par les articles 3, 5, 13 et 14 de la loi n°98-749 du 23 décembre 1998 portant répression des infractions à la réglementation sur certaines munitions et substances explosives et le décret n°99-183 du 24 février 1999 portant réglementation des armes et munitions, » précise cette déclaration.
D’après lui, « toute personne, détenant ou ayant entreposé, ces armes s’expose à des peines d’emprisonnement allant de 10 à 20 ans et à une amende de 5 000 000 à 10 000 000 de francs. »
Pour terminer, le Procureur Général a invité les personnes qui détiennent illégalement des armes à les déposer au plus tard le 31 mai 2017, délai de rigueur, auprès du Préfet de Région.