Les exportations des produits de la pêche maritime se sont chiffrés à 204,43 milliards de francs CFA en 2016, se plaçant ainsi en tête des exportations nationales dont elles représentent 14,63 % de la valeur globale, a indiqué le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye.
‘’La pêche contribue à hauteur de 3,2 % du produit intérieur brut (PIB) et joue un rôle clé dans la nutrition et la sécurité alimentaire en assurant près de 75% des apports en protéines d’origine animale et une consommation moyenne per capita de 29 kg/an« , a-t-il révélé, indique l’agence de presse sénégalaise.
Il présidait, mercredi, à Dakar, une réflexion sur les consultations nationales sur les océans, en faveur de la mise en œuvre du 14ème objectif de développement durable (ODD).
La pêche continentale et l’aquaculture constituent aussi, selon lui, des leviers importants dans la satisfaction de la demande en produits halieutiques et la création de revenus et d’emplois en milieu rural.
Quant au sous secteur des transports maritimes, son importance est attestée par le fait que 95% des échanges extérieurs du Sénégal s’effectuent par voie maritime.
‘’Ce rôle primordial que joue le secteur dans l’économie nationale, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations ainsi qu’à la création de richesses et d’emplois, a justifié son choix parmi les secteurs prioritaires du PSE, à travers l’Axe I’’, a relevé le ministre, rapporte la même source.
Evoquant les contraintes, il a signalé des mesures ‘’importantes’’ allant dans le sens d’une gestion durable des ressources halieutiques et la restauration des habitats.
’’Nous avons élaboré un plan national d’adaptation aux changements climatiques, de renforcement de la cogestion et de la gouvernance locale des pêches avec l’extension et la mise en réseau des conseils locaux de pêche artisanale (CLPA)’’, a dit Oumar Guèye.
A cela aussi s’ajoute l’observation du repos biologique sur les ressources démersales côtières profondes et la pêche artisanale du poulpe.
‘’Il s’agit en plus des différents repos biologiques observés au niveau local dans le cadre des initiatives de co gestion’’ a ajouté le ministre.
Toujours concernant les mesures de gestion durable, un plan d’aménagement de la pêcherie des crevettes profondes gérée avec un systèmes de quotas est en cours d’exécution dans le cadre d’une concession de droits de pêche.
Il s’y ajoute l’immersion d’épaves de bateaux, la création de zones de pêches protégées et d’aires marines protégées qui contribuent fortement à la régénération des ressources halieutiques ainsi qu’à l’augmentation de la biomasse, a t- il souligné.