Côte d’Ivoire: une cache d’armes découverte à Bouaké

A Bouaké, ce lundi 22 mai, les derniers militaires mutins sont attendus dans les casernes pour un retour à la normale, après plusieurs jours de tension. Dans cette ville du centre de la Côte d’Ivoire, une cache d’armes a été découverte durant la mutinerie, il y a une semaine, à un moment où planait sur les mutins la menace d’une intervention militaire contre eux. Le stock se trouvait dans la résidence d’un proche du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.

La maison avait autrefois une piscine, recouverte depuis quelques années par un préau. Dans la nuit de dimanche à lundi, les mutins sont allés voir ce que cela cachait : « On arrive sur les lieux et effectivement il y a des armes qui étaient là. C’est chez SoulToSoul que les armes se trouvaient. Chez lui, il y a une terrasse avec une petite porte à côté. Quand tu casses, tu rentres à l’intérieur, ça te fait un sous-sol. On a sorti les armes, des armes lourdes, des obus, des kalachnikovs. Tout est neuf. Les différents bataillons et les différents camps, chacun en a pris pour les garder chez lui ».

SoulToSoul, alias Souleymane Kamaraté, est directeur du protocole de Guillaume Soro. Ce dernier l’a d’ailleurs enjoint vigoureusement de se mettre à disposition des enquêteurs, car une enquête est en cours, selon le ministre de la Défense Alain-Richard Donwahi. Mais la tâche ne sera pas simple puisque les pièces à conviction se sont volatilisées : « Ils ont mis le feu aux caisses. Les gars voulaient effacer les traces. Mais ce ne sont pas les militaires qui ont mis le feu ».

source: RFI

Il y a un an, un rapport de l’ONU a accusé l’ancien chef de la rébellion Guillaume Soro d’avoir fait entrer, en 2010-2011, 300 tonnes d’armes dans le pays. Ce dernier avait démenti. La découverte de la semaine dernière est d’ailleurs très loin d’atteindre cette quantité. Venu à Bouaké jeudi, le chef d’état-major des armées, le général Sekou Touré, a indiqué en tout cas que des recherches étaient en cours pour retrouver d’autres caches éventuelles. En attendant, à Bouaké, ces questions reviennent sans cesse : d’où viennent ces armes, depuis quand étaient-elles là et qui savait ?

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