Furieux contre les journalistes, Donald Trump avait menacé dans un tweet vendredi de supprimer les traditionnels points presse quotidiens de la Maison Blanche. Samedi 13 mai, le président américain a confirmé son intention lors d’une interview télévisée, estimant que les médias lui étaient systématiquement hostiles. C’est pourtant la communication confuse et contradictoire de la Maison Blanche après le limogeage, mardi, du patron du FBI qui a provoqué la dernière tempête médiatique.
Cette semaine, les porte-paroles de la Maison Blanche ont vécu un véritable calvaire quotidien au pupitre face aux journalistes. Donald Trump a donc riposté contre les « fake news », ces médias qui ne comprendraient rien à son action et passeraient leur temps à chercher la petite bête.
Pour Donald Trump, la solution pourrait passer par la suppression des traditionnelles séances de questions/réponses avec la presse, a-t-il déclaré dans un tweet vendredi.
Il ne s’agissait visiblement pas d’un simple accès de fièvre sur les réseaux sociaux puisque le président a développé cette idée samedi 13 mai à la télévision. Selon lui, les journalistes sont agressifs, ils ne s’attardent que sur certains sujets et peuvent faire un gros titre avec un bout de phrase. « Annulons-les [les points presse] tout simplement, a-t-il lancé. A moins qu’on en organise toutes les deux semaines, et que je les fasse moi-même, annulons-les. Je pense que c’est une bonne idée. Là, il y a un niveau d’hostilité qui est incroyable. Sarah Huckabee est une jeune fille charmante, et Sean Spicer, c’est quelqu’un de formidable, un type gentil. »
Un simple communiqué
Les deux porte-parole seront sans doute ravis de savoir que leur patron les trouve sympathiques, alors qu’il ne parle pas de leurs compétences et reste évasif sur leur avenir. Surtout, Donald Trump ne prend pas vraiment leur défense en expliquant qu’il est lui-même tellement actif, que tant de choses brillantes lui passent par la tête, qu’il en est difficile à suivre.
Pour Donald Trump, les journalistes pourraient donc se contenter d’un communiqué écrit pour faire leur travail, en attendant un point presse du président tous les quinze jours. Si sa parole apporte souvent plus de spectacle que d’information, elle fait recette. Donald Trump a d’ailleurs rappelé que les audiences télévisées de ses conférences de presse sont historiquement élevées.