François Hollande a tenu son dernier discours présidentiel ce jeudi 11 mai au matin, lors d’une visite du chantier de sa fondation, La France s’engage, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Dernières confidences avant de passer le pouvoir à son héritier malgré lui, Emmanuel Macron.
François Hollande, lui qui est si pudique, ne parle jamais de ses états d’âme ou presque. Mais à quelques heures de passer la main, le président livre quelques bribes : « Je me suis engagé très tôt, y compris sur le plan électoral, rappelle le bientôt ex-chef de l’Etat. La première fois que je me suis présenté à une élection, j’avais 26 ans. Donc je me suis déterminé pour que ce ne soit pas simplement un moment de mon existence, mais véritablement toute mon existence. »
« Je sais ce que l’on peut dire sur les carrières longues dans la vie politique et sur peut-être la nécessité d’introduire une limitation du cumul dans le temps. C’est possible et c’est sans doute nécessaire, poursuit François Hollande. Il faut sûrement des allers et retours entre la vie publique et la vie professionnelle, mais un engagement tel que je l’ai conçu moi-même sur le plan politique était un engagement total. »
« Je lutte contre le sentiment de vide »
Un engagement total qui ne semble pas prêt de s’interrompre. François Hollande fait cette confidence : « Il ne faut jamais dire jamais dans la vie. Ça dépend des situations ». Dans l’immédiat, ce qui se profile, c’est le grand saut dimanche prochain. « Je lutte contre le sentiment de vide », confie François Hollande. La vie après le pouvoir dès dimanche ne se fera donc pas sans politique.
Enfin, François Hollande a également assuré qu’il ferait tout dimanche pour que la passation de pouvoirs se déroule de manière « simple, claire et amicale » et souhaité que son successeur Emmanuel Macron « puisse réussir son mandat ».