Lundi dernier, les ex-combattants, non armés et en civil, ont observé un mouvement d’humeur au point de paralyser la ville de Bouaké, comme nous l’indiquent plusieurs témoignages concordants.
Par la suite, le mouvement d’humeur s’est étendu au nord du pays, dans la ville d’Odienné. Là aussi, l’on assistait au même scénario.
Ils étaient environ une centaine à se mobiliser pour se faire entendre. C’est devant la préfecture de la ville qu’ils se sont regroupés pour revendiquer le paiement des primes des accords de Ouagadougou et le versement des primes de l’Ecomog aux démobilisés, l’amélioration des conditions de vie et enfin, l’intégration des ex-combattants les plus jeunes dans l’armée.
« Y’a eu des promesses des politiciens non tenues à notre endroit, on mérite plus d’attention pour notre intégration dans la société, on nous avait promis des aides pour démarrer nos activités si on laissait les armes, c’est ce qu’on a fait en toute confiance depuis 2012, mais depuis on voit plus rien venir » a fait savoir Issouf Koné, l’un des portes paroles du mouvement.
Nos confrères de koaci indiquent que trois cent habitants de la ville issus de l’ex-rébellion et démobilisés depuis l’arrivée de Ouattara au pouvoir en 201, manifestaient leur mécontentement aux entrées nord et sud de Bouaké. Ces manifestants étaient encadrés par un dispositif sécuritaire déployé pour la circonstance. Le mouvement initié par la « cellule 39 », également non armé et en civil, a pris progressivement fin aux environs de 14H30.