Au Sénégal, il y a environ 20 000 cas de brûlés par an dont 700 considérés comme graves. Et pourtant, le pays ne dispose ni de structure ni de moyens adaptés encore moins de personnel qualifié en la matière pour assister ces malades. La plupart d’entre eux, sont dans le couloir de la mort. Le taux de mortalité se situe au delà de 50% des accidentés.
Selon le Lion’s Club international, le fléau touche majoritairement les femmes, les personnes âgées et les enfants. 80% des accidents seraient d’origine domestiques. Si le taux de mortalité s’est réduit de 42% à 33 % pour l’hôpital Principal, elle est située entre 5à et 71% de décès dans les autres structures, révèle l’organisme. Selon les travaux du Dr Mbdoji, dans sa thèse de 3e cycle, sur les 72 cas pris en charge à Le Dantec, 45 sont finalement décédés, soit un taux de mortalité de 62, 5%. « L’absence absolue de structure adaptée à la prise en charge des brûlés est inconcevable pour un pays qui se veut sur la voie du développement et de l’émergence économique », déplore le Lion’s Club sur son site. Les brûlés sont pris en charge dans les services de réanimation qui ne sont pas des lieux indiqués. Le pays ne compte que deux unités de traitement. Une à l’hôpital Principal avec une capacité d’accueil de 2 à 3 lits. Et l’autre, à Le Dantec, du fait de sa vocation d’hôpital militaire.
Pour rappel, le 12 avril 2017, un violent incendie s’est déclaré au daaka de Médina Gounass. Bilan : 30 morts.