Doudou Wade, responsable PDS
« Si la démocratie était une personne, on aurait dit que la presse est la jambe droite. On ne peut pas avoir une république, une démocratie sans informations plurielles et sans donc les journalistes, la presse et l’information. C’est pour cette raison que je suis venu par principe participer à cette manifestation. C’est la première chose mais la deuxième, c’est pour noter un recul.
Quand nous quittions en 2012, nous avions laissé un Code de la presse discuté avec tous les acteurs et qui était sur la table de l’Assemblée nationale. Nous avions eu tous les accords sauf sur la dépénalisation mais la lecture du Code par le nouveau régime a duré cinq (5) ans et à ce jour, il n’y a pas de projet de Code de la presse parce qu’un projet de loi portant Code de la presse suppose d’abord son adoption en Conseil des ministres et au dernier Conseil des ministres, le rendez-vous donné a été raté ».
Habib SY, ancien ministre sous Wade
«La presse, c’est un point de convergence des hommes politiques particulièrement et elle nous aide à taire nos différences mais vous savez déjà, dans mon projet de société, je propose pour l’avenir que la presse soit considérée comme un facteur de développement. C’est-à-dire autant on investit dans l’Agriculture, dans l’Education, dans la Santé, autant on devrait investir dans la presse parce que ne serait-ce que pour changer les comportements des Sénégalais, il faut la participation de la presse.
Ce n’est pas avec une enveloppe de 700 millions qu’on règle les problèmes de la presse… L’Etat doit réviser sa position et savoir que nous n’avons pas une presse comme dans les pays développés. Ici, c’est le Sénégal, c’est l’Afrique, nous devons avoir une autre vision du rôle de la presse dans la société. C’est pour cela que nous là pour vous appuyer et vous soutenir».
Thierno Bocoum de Rewmi
«Nous sommes venus soutenir les revendications des journalistes parce que nous considérons que la presse joue un rôle extrêmement important dans la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. Donc, nous avons besoin dans notre pays d’avoir une presse forte, des journalistes protégés. C’est pourquoi, nous sommes venus pour soutenir cette démarche, pour soutenir la presse. Dans tous les métiers, il y a des problèmes, il faut que ceux qui sont acteurs puissent révéler et mettre sur la table leurs doléances, c’est important…
Le journalisme, nous pensons que c’est un métier noble, il faudra davantage qu’ils soient dotés de moyens, qu’ils puissent être dans des conditions favorables à l’exercice de leurs missions. C’est une démarche légitime, normale et que nous saluons. Le Code de la presse, bien entendu, il faut le voter parce que nous considérons qu’on ne peut pas continuer à avoir un vide juridique sur des questions extrêmement importantes concernant la mission du journaliste.
Bien entendu, le débat n’est pas dans le vote du Code. Le débat, c’est dans le contenu du Code. Maintenant, le président de la République a dit qu’il y a une mouture qui est dans le circuit, nous attendons de voir ce qu’il en est exactement et qu’est-ce qui a été aménagé, qu’est-ce qui a été changé. Quoi qu’il en soit, il est important aujourd’hui de doter du métier de journaliste des règles modernes qui puissent permettre véritablement d’accomplir convenablement leur travail».
Mamadou Lamine Diallo, Mankoo Wàttu Senegaal
«Je soutiens la manifestation pour la liberté de la presse, c’est la journée mondiale. La presse vit des moments difficiles comme un peu souvent dans certains pays. Au Sénégal, un peu moins mais quand même il y a des journalistes qu’on convoque souvent à la DIC (Division des Investigations Criminelles). La liberté de la presse est une conquête et il faut se battre et je suis là pour les soutenir».
Fadel Barro, mouvement «Y’en a marre»
«Nous sommes venus parce qu’il s’agit de la presse sénégalaise. C’est de notre démocratie qu’il s’agit, de nos libertés, qu’il s’agit. C’est aussi de nos conditions de vie parce que qui parle de la condition de vie de la presse sénégalaise, parle de nos conditions de vie simplement. Cette précarité dans le métier, tous les maux soulevés ici, méritent une mobilisation populaire non pas seulement des acteurs du métier mais il faut que tous les Sénégalais comprennent que c’est leur préoccupations, c’est leurs problèmes. C’est pourquoi on est là non pas pour soutenir mais c’est une cause que nous portons, c’est notre cause, c’est notre combat que voulons défendre ici».